Lettre de Pierre Charnier adressée au ministre ambassadeur de la Prusse à Paris, accompagnant l'envoi de la gravure des serments réciproques entre le roi de Prusse et les bourgeois de Neuchâtel. (Bibliothèque municipale de Lyon - Fonds ancien, MS_RUDE_379_f645-647)
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En note, Pierre Charnier explique comment l'avocat Rater lui avait proposé que le baron du Châtelet lui achète la gravure pour la somme de 1 franc, qui serait complétée de 300 francs, à condition qu'il obtienne une décoration du roi de Prusse. Pierre Charnier indique qu'il préfèra tenter lui-même sa chance, preuve par la copie de cette lettre.

Dans sa lettre, Pierre Charnier indique à son destinataire qu'il a fait insérer dans le journal La Gazette de Lyon , un article concernant la formulation des serments entre le roi de Prusse et les bourgeois de Neuchâtel, serments qui lièrent le comté à la Prusse, depuis la mort de Marie de Nemours, en , jusqu'en .

Pierre Charnier a écrit cet article en recopiant les inscriptions se trouvant sur une gravure qu'il a en sa possession et qu'il se propose d'offrir au roi de Prusse, par l'intermédiaire de l'ambassadeur.

Pour s'assurer une certaine crédibilité, Pierre Charnier nomme en fin de lettre les personnes haut placées qu'il connait : à Paris, Balleidier de Hell, à Lyon, Jules Reybaud, récemment décoré d'une médaille par le roi de Prusse.

Enfin, dans une note qu'il n'a pas expédié, Pierre Charnier explique son geste en estimant que si dans l'avenir, "une puissance quelquonque voulait arracher à la France une partie de son territoire, notamment l'Algérie [...] tout bon et loyal prussien serait obligé par le principe de réciprocité à fournir les serments en sa possession".

Dans cette copie de lettre, est insérée une coupure de presse provenant du numéro daté du du journal La Gazette de Lyon , dans lequel est retranscrit le traité du , qui règla la situation politique de l'état de Neuchâtel.

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