Ebauche de plaidoirie rédigée par Pierre Charnier, en vue de l'appel à la condamnation de Laloge père, condamné en première instance pour avoir participé au dépavage et au barricadage durant l'insurrection de juin 1849. (Bibliothèque municipale de Lyon - Fonds ancien, MS_RUDE_377_f334)
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Pierre Charnier rédige ici une sorte d'introduction à sa plaidoirie, comparant la fonction d'avocat à celle de médecin. On notera un premier jet raturé dans lequel il fait référence à l'article concernant sa plaidoirie au conseil de guerre précédent, article publié dans le journal Le Censeur .

Il poursuit sa plaidoirie en convoquant l'image de l'ouvrier chef d'atelier, fidèle aux notions de hiérarchie et d'autorité, dans son atelier comme dans sa vie citoyenne. Pierre Charnier va même jusqu'à affirmer que de par sa profession, il est impossible à l'artisan de s'inscrire en opposition avec la classe aisée et déclare : "nous aimons le luxe des riches parce que nous le reconnaissons comme la source nourricière du pauvre". Il reprend alors une idée qu'il a déjà ébauché dans un autre brouillon.

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