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468                     LA REVUE LYONNAISE

retirons pas le mot. Oui, il y a plus de vraie sculpture dans ces
figurines de cinq pouces que dans telle statue de marbre ou de
bronze. Le type grave, tout sémitique de Jésus-Christ a été étudié
avec amour. Bonnassieux, le doux créateur de nos madones, joui-
rait encore devant ce type idéal de la Vierge immaculée. Les
quatre figures agenouillées sur le socle, saint Augustin, saint
François de Sales, sainte Madeleine, sainte Jeanne de Chantai,
paraissent perdues dans la prière et l'adoration. Et ce qui achève
le,mérite.de ces statuettes, c'est qu'elles sont à la fois sculptu-
rales et décoratives. Voyez, par exemple, sainte Madeleine: ses
cheveux flottant sur ses épaules, sa longue robe débordant sur une
volute lui donnent un grand caractère de largeur ornementale.
   Voilà des travaux, on peut le dire avec fierté, qui honorent notre
chère ville de Lyon. .Je doute fort que les trésors les plus vantés de
nos vieilles cathédrales renferment beaucoup d'œuvres d'un pareil
mérite. Mais nous voudrions que l'ostensoir de Saint-François ne
fût pas désormais perdu pour le grand public. Nous espérons bien
le revoir au moins à la prochaine Exposition universelle, avec les
autres chefs-d'Å“uvre que M. Armand Calliat aura encore le temps
de créer jusque-là.

                                           L'abbé Odon    REURE.-