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                LES ARCHIVES DE, LA, PR1MATIALE DE LYON                           433

et se firent ouvrir les pièces du rez-de-chaussée où se trouvaient la
Biblothèque, la salle capitulaire et la salle de dépôt du ci-devant
Chapitre. » Les scellés y avaient été apposés le 13 janvier précé-
dent. On enleva alors du Dépôt 41 registres d'actes capitulaires,
trois grands registres des dépenses du chapitre des années 1787,
1788 et 1789, le premier signé par les abbés de Castellas, Verset
et Manin, le second, par les abbés de Sain, Verset et Manin, et le
troisième par les abbés Ftilchiron, Granier et Charmeton. On prit,
en outre, un registre des rentes constituées. (1)
    Le 19 mars suivant, les mêmes commissaires s'emparèrent des
titres « qui étaient épars et dans le plus grand désordre dans la
salle du. Dépôt. Ils formaient 113 liasses. » Dans une précédente
visite, on les avait jetés sur le carreau. Le 22 mars, on enleva
encore 33 volumes de l'inventaire raisonne des actes capitulaires
de Saint-Jean, plus, trois registres qui en formaient la suite et
une quantité d'autres registres, parmi lesquels se trouvaient, entre
autres, six volumes d'actes capitulaires de 1361 à 1770, in-f°, le
répertoire général de l'inventaire du Chapitre, l'inventaire des titres


ou officine des chanoines au temps de la vie commune? En 1453, cette partie
était appelée Domus Dapiferia et parva caméra prope, et c'est alors qu'elle prit le
nom de Manécanterie. (Voir le guide pour l'église Saint-Jean, par M. Jacques,
p. 20.) La nouvelle Manécanterie a été vendue comme bien national, et n'a pas été
rendue à l'archevêché. On y a formé divers appartements assez luxueux et loués
à des particuliers'. Naguère encore plusieurs plafonds étaient formés de voûtes
plates, mais dont on a reconnu le danger après plusieurs cruels accidents. Ainsi,
entre.autres, un jeune et brillant avocat du barreau de Lyon, que la crainte de périr
un jour de mort violente poursuivait sans cesse, s'était logé dans la Manécanterie,
pensant y être sans danger; mais, une nuit, la voûte plate de sa chambre s'effondra,
et il fut écrasé dans son lit.
   (1) J'ai puisé tous ces renseignements dans les procès-verbaux de confiscation
des maisons religieuses; les uns sont sur des feuilles volantes et les autres transcrits
sur un registre. Mais beaucoup de ces procès-verbaux manquent, et Je registre est
incomplet. Ses 13 premières pages sont restées en blanc, et on n'y a transcrit que
21 saisies, alors que Lyon comptait cependant environ 90 établissements religieux.
Ces saisies eurent lieu successivement du 31 août 1790 au 30 septembre 1791. ~        —
Pourquoi ce long intervalle entre la première et la dernière ?
            N° 60. - Décembre 1885.                                       28