page suivante »
4io LA REVUE LYONNAISE C'est pendant qu'il était dans la maison Barret qu'il fit paraître son premier ouvrage : « Méthode pour apprendre seul à parler assez bien latin, dédiée aux écoliers, principalement aux philoglottes adultes, par Mazoyer, du Puy (Haute-Loire), bachelier ès-lettres, ex-professeur de grec et de latin, correcteur-typographe. » Lyon, J.-M. Barrer, 1838, grand in-i2, 83 p., avec cette épigraphe : Nisiprodest factum, stulta gloria. Ce frontispice lui parut-il trop modeste ? Ne le trouva-t-il pas assez explicite et assez clair ? Il faut le croire, car il modifia son texte et la même brochure porte sur sa couverture cette indication infi- niment plus détaillée : « Fade mecum méthodique et succinct, par lequel, avec le secours du NOM et du verbe SUM seul, on peut apprendre, sans maître et en quel- ques mois, à parler assez bien latin pour être compris partout. ENRICHI : i° d'étymologies utiles; 2°de solutions importantes; 3° de dialogues curieux dans un desquels {celui des trois immortelles journées de juillet) se trouve la Marseillaise en vers latins et grecs doriens rimes, se chantant sur le même air que la française qui est vis-à -vis. Dédié aux écoliers, principalement aux philoglottes adultes, par Mazoyer, du Puy (Haute-Loire), bache- lier es lettres, ex professeur de grec et de latin, correcteur typo- graphe. » Lyon, J.-M. Barret, 1838, in-12. A la lecture de ces deux titres interminables, on aurait pu lui répondre : Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire. Et, en effet, notre cher poète à la plume leste et bien troussée, quand il écrit en grec ou en latin, devient lourd, pédant et diffus, dès qu'il se sert de sa langue maternelle. On en pourra encore juger par la fin de sa préface qui, non seulement est pesante, mais encore est singulièrement triste et découragée. La vie lui apparais- sait vide et amère, comme à tous ceux à qui la politique n'a pas souri.