Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
358                      LA REVUE LYONNAISE

Dominique, dites de la Croix, au faubourg Saint-Antoine, à Paris ;
2° Isabelle de Pagan, mariée à François de Jeannis, d'une famille
originaire de Florence; 30 Anne de Pagan, mariée à Sébastien de
Surrac, chevalier, seigneur de La Verdache.

                                    V

   Biaise-François, comte de Pagan, naquit à Remies, près de Mar-
seille, en 1604. Dès l'âge de 16 ans, il prenait part au siège de Caen
et à la bataille du Pont-de-Sé. En 1621, il assista aux sièges de
Saint-Jean-d'Angély, de Clérac et de Montauban, où il reçut un
coup de mousquet qui lui fit perdre l'œil gauche. Il était aussi au
grand et fameux siège de la Rochelle (1627 et 1628). En 1629, au
passage des Alpes et aux barricades de Suze, il entreprit, à la tête
des Enfants perdus des Gardes, d'arriver le premier à l'attaque par
un chemin particulier. Ayant gagné le haut d'une montagne escar-
pée, qui aboutissait à la place, il se laissa glisser le long des rochers,
en criant : « Voici le chemin de la gloire. » Ses compagnons le sui-
virent et forcèrent les barricades. Louis XIII, charmé de cette action
héroïque, la raconta avec beaucoup de complaisance au duc de
Savoie, en présence de la cour. En 1630, il était au siège de Mont-
meillan, et, en 1633, au siège de Nancy, où il traça, avec le roi
Louis XIII, les forts de circonvallation. Il allait partir pour le Por-
tugal comme maréchal de camp, lorsqu'il devint aveugle (1642). Il
s'adonna alors aux mathématiques, à l'astronomie et même à l'as-
trologie. Son ouvrage intitulé : « Les Fortifications du comte de
Pagan, Paris, 1545, » eut une grande renommée, et l'anglais Sterne,
qui écrivait son Tritram Shandy, en 1759, le cite avec les plus
célèbres et les meilleurs traités qu'on ait publiés sur cette matière.
Cet ouvrage est « dédié à très illustre et très excellent seigneur,
don Hugues de Pagan, duc de Terranova, au royaume de Naples. »
(Comme chef de la maison de Pagan, ainsi qu'il est dit dans le cours
de la dédicace.) (1)

  (1) Cette dédicace, longue et curieuse, donne la paraphrase des armes des