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308                     LA REVUE LYONNAISE

chœur. De 1762 à 1780, il acheta, chaque année, un certain
nombre d'ouvrages. Un sieur Rossel, libraire, était son fournisseur
privilégié. L'abbé Gonvilliers, archiviste du Chapitre, était son
bibliothécaire. La reliure des livres était confiée à un sieur La-
mollière. Trois catalogues furent successivement dressés. Un seul
subsiste encore aux archives du département. Cette bibliothèque
était plutôt celle d'un homme du monde que celle d'un corps reli-
gieux. Elle était placée dans l'une des salles de la nouvelle Mané-
canterie, élevée, depuis peu, par l'architecte Decrenice, sur une
partie de l'ancien cloître et non achevée encore.
   Le 13 janvier 1792, elle fut confisquée au profit de la Nation. On
voit par le procès-verbal que « la Bibliothèque du Chapitre était
dans l'une des pièces du rez-de-chaussée, ainsi que la salle capi-
tulaire et une salle de dépôt. » Toutefois, ce ne fut que le 10 mars
suivant qu'on enleva cette bibliothèque pour en entasser les livres
dans les greniers ou dans les caves, où ils restèrent oubliés pendant
 dix ans, avec tous ceux de nos maisons religieuses, également
confisqués.
   Les tablettes de la Bibliothèque du Chapitre étaient fort belles.
Par un arrêté en date du 13 pluviôse an V, il fut décidé « qu'elles
seraient réservées de la vente faite du mobilier de la Manécanterie,
et remises à l'École centrale, pour former le cabinet d'histoire natu-
relle, sous la surveillance du citoyen Gillibert, professeur. » Que
sont-elles devenues ?

                                         Léopold NIEPCE.




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