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SARAH BERNHARDT ET L'Å’UVRE DES FOURNEAUX 237
déjà célèbre Justinien de Tbéodora; celui de don Salluste de Bazan
par M. Albert Lambert, du théâtre national de FOdéon. Le jeu de
M. Gamier est sombre, serré, fatal ; celui de M. Lambert est fin et
distingué. M. Lambert joue pour les délicats, pour les connaisseurs,
qui le comprennent et lui en savent gré.
M. Cressonnois, créateur du rôle de Nicéphore dans Tbéodora, est
excellent dans don César de Bazan. Mm° Marie Kolb est charmante
dans Casilda.
Don Guritan, le comte de Camporeal, le marquis de Santa-Cruz,
le marquis del Basto, le comte d'Albe, le marquis de Priego, don
Manuel Arias, Montazgo, don Antonio Ubilla, Covadenga, le laquais,
l'alcade, l'huissier et l'alguazil sont très convenablement représentés
par MM. Piron, Cosset, Lacroix, Angelo, Paul Reney, Jégu, Rosny,
Joliet, Watrin, Bouyer, Léon Noël, d'Herbilly, Delille et Cartereau,
tous pensionnaires du théâtre de la Porte Saint-Martin et, la plupart,
créateurs de Tbéodora.
La duchesse d'Albuquerque, la duègne et le page sont Mmes
Schmidt et Billon, du théâtre des Célestins, et Mme Marie Durand,
du théâtre de la Porte Saint Martin. La chanson des lavandières, au
deuxième acte, est chantée à la cantonnade par Mlle Marie Ham-
mann, première chanteuse du Grand-Théâtre, et reprise par le chœur
du théâtre Bellecour.
La quête, dans le reste de la salle, est faite par M'ne Kolb,
Mme Mary Jullien, du théâtre de la Porte Saint-Martin, et Mlle Ham-
mann.
Pendant la quête, les trois musiques réunies des 16e, 38e et 75e
de ligne exécutent la scène de l'église de Faust, de Gounod, avec
chœurs chantés.
Il avait fallu faire vite. Plusieurs accessoires manquent, entre
autres, la lampe d'or qui doit brûler devant la madone peinte du
deuxième acte et l'écusson de fer battu, à l'intérieur de la cheminée
Philippe II, au quatrième. Les décors, sans remplir exactement les
indications de Victor Hugo, sont suffisants pour l'action. Plusieurs
costumes sont fort beaux. Malgré sa bonne volonté, M. Simon
n'a pu se procurer qu'un nègre, au lieu de deux, pour le qua-