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                          LES PAGANI ET LES PAGAN                                20?

père, gouverneur pour ladite A. S. de Mulazzano, et Gio Cesare,
son frère, satisfaisant ainsi à l'ordre de S. A. S., a présenté les
armoiries ou insignes très anciennes et nobles de la famille Pagana
de ladite cité de Mondovi.
    « Ces armes sont : Un écu d'argent avec unefasce de gueules (fascia
digueullis, o sia rossd), à trois têtes de Mores de sable, coiffées d'un tortil
d'argent et posées deux en chef et une en pointe. Au-dessus de Vécu, un
casque fermé, de profil, (i) orné de lambrequins pendants et volants. Sur
le casque, un tortil aux couleurs de Vécu surmonté de l'ancien diadème
royal (antiquo reggio diademd), (2) d'où sort le cimier, qui est un More
vêtu de gueules, sablé et argent, les manches d'or rayées aux couleurs de
Vécu, et élevant de sa main droite une massue de fer. Au-dessous, la
devise : Ohimèl se non si morisse. (Malheur à moi! s'il ne meurt pas.)
   « Et les seigneurs Pagani ont déclaré qu'ils tenaient ces armes de
leurs ancêtres, qu'ils en ont continuellement usé et en usent encore
en toute occurrence et occasion, principalement pour leurs sceaux,
peintures, sculptures, épousailles, processions et autres onorande,
tant en public qu'en particulier, librement et sans aucune contradic-
tion, cela depuis un temps immémorial, sans que par mémoire
d'homme vivant on puisse établir le contraire. Par conséquent, ils
demandent l'admission desdites armoiries et de leur déclaration, pour
que eux et leurs descendants puissent continuer à en jouïr sans diffi-
culté. Ils demandent aussi que leurs armoiries soient enregistrées et
décrites, conformément à l'Edit de son A. S., et que du tout soit
fait attestation.
   « Ils déclarent aussi que : ont usé des mêmes armes et pourront
en user encore messires Luigi et Bartolommeo, frères etfilsde feu Gio


   (1) Avant le xv1* siècle, le heaume, ou casque, se posait toujours de profil sur le
hautde-1'écu, et les règles qui marquaient le rang et le titre n'existaient pas
encore.
   (2) « L'ancien diadème royal rehaussé de douze rayons en pointe était la forme
de la couronne de fer des rois Lombards. Les familles qui ont joui de quelque
principauté et qui, cependant, ne sont pas princières, la portent dans leurs armes. »
(Promptuaire armoriai de Jean Boisseau. Paris, Olivier de Varennes; 1657).