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l88                       LA REVUE LYONNAISE

  Et cette autre, de Jacques Pelletier, sur l'alouette :

                   Sublime, en l'air vire et revire,
                   Et y déclique un joli cri
                   Qui rit, guérit, et tire l'ire
                   Des esprits mieux que je n'escri.



                                     * *

   « Et Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image et ressemblance. »
   Le chant est consacré à l'œuvre du sixième jour, c'est-à-dire à la
création de l'homme et de la femme. Le poète montre, dès les pre-
miers mots, qu'il comprend l'importance et la grandeur de son sujet.
L'homme n'est pas simplement pour lui « l'animal plus parfait, l'em-
pereur d'icy-bas, » c'est le résumé de la création, le microcosme. Il
adresse une invocation au Créateur, pour le peindre dignement :
   « Fais, » lui dit-il, « que ma main trace encore,

             «                  « par la tienne régie,
            Du grand monde au petit la juste analogie,
            Et peigne en peu de carte une vive couleur,
            En cette couleur l'homme, en l'homme ta grandeur. »

  Le poète commence alors une comparaison des plus curieuses
entre le grand et le petit monde, comparaison entremêlée de larges
aperçus et de puérilités, mais qui révèle constamment une grande
verve au service d'une science rare pour l'époque.
  Il compare la lune au cerveau :
            La lune, argent bruni, qui moite au ciel chemine,
            Est du moite cerveau la moùelle argentine,
            Qui, versant ses froideurs sur l'humain univers,
            Enfante mille effets par ses aspects divers.

  Le soleil de nos corps c'est le cœur,

            Boiste où sont d'allégresse enfermez les trésors
            Fournaise de chaleur, magasin de la vie...