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       UNE POYPE EN BRESSE


                OMME  la géologie, dont les découvertes récentes bou-
                leversent toutes les idées reçues, l'archéologie est
                une science jeune, ardente, active, prête à faire
                table rase de l'histoire telle que nous l'avons étudiée
                 dans nos jeunes années; mais, malgré le zèle de ses
disciples, malgré les travaux de ses adeptes, elle a encore plus
d'un problème à résoudre, plus d'un mystère à pénétrer, plus
d'une énigme à deviner, et ce n'est pas sans émotion et sans dépit
qu'à chaque pas elle trouve un sphinx, qui, d'un air railleur, lui
offre un logogriphe aussi bizarre qu'effrayant. Heureusement que,
de nos jours, la science ne frappe plus de mort ceux qui n'ont pas
répondu convenablement à ses appels.
   Dans nos courses et nos voyages, nous avons rencontré deux
phénomènes que nous aurions voulu étudier sérieusement, et que
nous nous sommes borné à contempler avec une ardente curiosité,
sans avoir la prétention ou l'espoir d'éclairer le moins du monde les
érudits, ce sont les nuragues de la Sardaigne et les poypes de la
Dombes.
  Que sont les unes et les autres ? Qui les a construites? Quel a été
leur usage ou leur emploi ? Y a-t-il quelque connexité entre ces deux
sortes de monuments?
          N° 57. - Septembre 1885.                           II