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                             LA
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stances du Speech au Public ( i ) , à l'occasion de la réouverture an-
nuelle du théâtre des Célestins, en septembre dernier, et celles : A
mes vieux Amis de la petite Bohême (2), sont fort bien tournées. Mais
ce que je préfère à tout, ce sont les chansons. Elles sont nom-
breuses, dans le recueil, et toutes bonnes. L'Ode à la Chanson (3)
est elle-même une fort jolie chanson. Les Lavandières (4) m'ont
charmé :

                    La gorge au vem et les bras nus,
                    Comme les antiques Vénus,
                    Elles font mousser avec rage
                    Le savon, sous leurs brunes mains ;
                    Et la brise porte aux chemins
                    Leur gai babil et leur tapage.
                             Flic! flac!

   M. Aimé Vingtrinier, bibliothécaire de la Ville de Lyon, s'est
chargé d'écrire la « préface » des Rimes printanières. Il l'a fait avec
l'esprit et la fine ironie qui lui sont habituels. M. Gabriel Monavon
a envoyé une courte « lettre » et un « prélude » en magnifiques
strophes d'une facture irréprochable. M. Camille Roy se conforme
à l'ancien usage, en se faisant présenter au public par ses amis.
   J'ai déjà dit que le volume sort de la maison Mougin-Rusand. Il
est imprimé en caractères elzéviriens, sur un beau papier teinté. Les
bandeaux, lettrines, fleurons et culs-de4ampe sont assortis aux carac-
tères. Le titre est en deux couleurs. Il a été tiré deux cents exem-
plaires souscrits à l'avance. C'est un égal succès pour l'auteur et
pour l'éditeur.

                                                     François COLLET.




  (1)   Poèmes et Chansons, p. 243.
  (2)   Poèmes et Chansons, p. 286.
  (3)   Poèmes pour la Muse, p. 88.
  (4)   Les chants de T'Aube, p. 30.