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238 LA REVUE LYONNAISE lequel il rappelle les rapports intimes qui ont constamment existé entre l'école vété- rinaire de Lyon, fondée, il y a plus d'un siècle, par Bourgelat, et la Société d'Agri- culture de notre ville. De tous temps, les plus illustres parmi les professeurs de cette savante Ecole ont tenu à honneur de figurer parmi les membres de la Société, à la prospérité de laquelle ils ont particulièrement contribué. Séance du 16 janvier. — Distribution aux agriculteurs du département du Rhône des médailles et des primes qui leur sont accordées à l'occasion du con- cours annuel ouvert par les soins de la Société. Séance du 2} janvier. — M. Léger donne lecture d'un remarquable travail sur l'état de l'agriculture en France, au moyen-âge. Déjà , à cette époque, de grands progrès avaient été accomplis sur les siècles passés; et si l'outillage était infiniment moins perfectionné qu'aujourd'hui, on n'en savait pas moins déjà tirer un utile parti d'un sol plus vierge et moins épuisé. La culture de la vigne notamment semblait, à cette époque, s'étendre bien plus au nord qu'aujourd'hui. Dans un Fablier du temps de Philippe-Auguste, on trouve énumérés les crûs français de toutes nos provinces, de Narbonne jusqu'à Amiens, de Saintes à Epcrnav. M. Léger trace un tableau des différentes cultures de cette époque, et montre que des soins étaient déjà apportés à l'élevage des différents animaux domestiques. Séance du 30 janvier. — M. Gobin donne à la Société d'intéressants renseigne- ments sur les bains et lavoirs économiques. Après avoir exposé ce qui s'est fait de plus pratique dans cet ordre d'idée à Paris et dans d'autres villes, il montre tout le parti que les usiniers peuvent tirer de la chaleur perdue de leurs usines, pour chauffer l'eau servant ensuite aux soins hygiéniques et même domestiques pour les ouvriers. Dans notre ville, un pareil système serait facilement applicable et à peu de frais. Séance du 6 février. — M . Gobin présente à la Société un nouvel appareil de signaux automatiques pour les chemins de fer, imaginé par M. Supery. L'auteur est admis à exposer son appareil devant la Société. Durant les nuits noires ou brumeuses, certains signaux ne peuvent être facilement aperçus, on les remplace par des pétards placés sur les rails et qui éclatent, au moment du passage du train. M. Supery, par un ingénieux mécanicisme, évite le remplacement à la main de chaque pétard, de telle sorte que l'appareil avertisseur est toujours en fonctionne- ment. En même temps, quand le pétard éclate, une communication électrique avise la station voisine. Séance du 13 février. — M. Comcviti rend compte du concours agricole qui vient d'avoir lieu à Paris. La tendance des éleveurs se porte aujourd'hui sur la précocité des produits; on arrive à livrer à la consommation des animaux en plein