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236 LA REVUE LYONNAISE tions publiques. Il est à croire que Bailly dut à la franc-maçonnerie, dont il était membre, d'être ainsi mis en évidence et élevé sur le pavois. Il eût été bon d'insister quelque peu sur ce sujet. Si je ne craignais de paraître éplucher trop menu le livre, en somme très recom- mandable, dont je viens de parler, j'aurais bien quelques observations de détail à faire. M. Nourrisson semble présenter comme une innovation la tentative que fit Turgot de traduire Virgile en vers métriques. Or, tout le monde sait que de nom- breux essais de ce genre de versification furent faits par les différents membres de la pléiade, par Baïf, Scévole de Sainte-Marthe, Rapin, tentative qui ne réussit pas plus que ne devait aboutir celle de Turgot. Ailleurs (p. 98), il parle du pacte de famine comme si les publications récentes auxquelles cette légende a donné lieu lui étaient inconnues. Mais je ne veux point insister sur ces inadvertances ou d'autres encore, qui ne sont point, au demeurant, de bien grande importance, et je dirai avec le poète : Ubi plura niteiit, non ego pmwis offendar maculis Charles LAVENIR. LE CHARME, poème chevaleresque, par le vicomte H. de LOBGERIL. — Paris. Librairie académique de Didier. 1885. Le Charme, tel est le nom d'un poème dans le genre de Boiardo, de l'Arioste, de Berni, de Pulci et de Wieland que vient de publier M. le vicomte de Lorgeril. Assuré- ment les épopées sont rares à notre époque, plus rares encore celles qui amusent et intéressent. Une imagination inépuisable, un vers facile, élégant et correct, une franche gaieté bien communicative, voilà ce qui plaît tout d'abord dans ce livre, dont la première partie avait déjà paru et été très favorablement appréciée par d'éminents écrivains, entre lesquels nous citerons Louis Veuillot et Arthur de Boissieu. Nous ne doutons pas du bon accueil que le public fera au poème complet, quand il connaîtra les curieuses aventures de Bonus, d'Othon, de Diarmid, d'Alibrand, de Merveille, de Fantasca, de Mégametros et de vingt autres, tous héros ou héroïnes du merveil- leux temps de Charlemagne, X.