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                LE SALON de 188)
                                 Suite et lin. (j)




   A la place de cette école lyonnaise, depuis beau temps déjà dis-
parue, à laquelle je faisais plus haut allusion, une nouvelle école
lyonnaise tend à s'établir. Elle n'a du reste de commun avec l'autre
que son lieu d'origine. Elle a changé son champ d'études, et quitté,
pour les grands tableaux toujours vrais de la nature, les petites scènes,
souvent fausses, de l'histoire et de la vie bourgeoise. Elle a changé
surtout ses procédés, et autant celle-là s'attachait au polissage et à
la recherche du détail, s'attirant, par l'extrême minutie de son faire,
le surnom d'Ecole des Finisseurs, qui fut, en même temps que la
consécration de ses succès, la plus juste critique de son système;
autant, au contraire, celle-ci a élargi sa touche, et poussé jusqu'aux
limites de l'impressionisme, mais sans les franchir jamais, la sim-
plicité hardie et franche de son exécution.
   A la tète de cette école nouvelle, marche M. Adolphe APPIAN, que
je retrouve chaque année avec les mêmes qualités, toujours grandis-
santes, de vigueur et de sincérité, je ne mettrai pas toutefois au
même rang ses deux envois, et, après avoir admiré sans réserves son
petit tableau de la Gare du Bouverel (16), exquis de fraîcheur et



 (1) Voir la Revue lyonnaise, t. IX, p. 129.