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92                          LA REVUE LYONNAISE

     Les anciens Inventaires du Trésor de la Primatiale nous fournis-
sent aussi quelques notes sur des manuscrits de ce Trésor. Je lis, en
effet, dans celui de 1448 publié par M. de Valous en 1877.
     « Primo unum Missale antiquum sine nota lictere antique et sine
evangeliis et epistolis (1).
     — Item unum missale in duobus voluminibus completum sine
nota, unacum quodam psalterio ejusdem lictere cum armis Timodi
de Vassiliaco et cum fermaliis argenteis.
     — Evangelia B. Mathei.
     -— Ezechielem et Danielem in uno volumine.
     — Librum quatuor Evangeliorum qui portatur in Quadregisima
loco crucis ad aquam benedictam.
     — Duos alios libros vocatos pontificaux quorum habet vice
Magister meliorem.
     — Unum      Missale magnum pro magno                 altari unacum cum
duobus fermaliis argenti quod etiam habet marticularius.
     — Missale anniversariorum quod etiam habet marticularius.



   160 Item quondam surnmam extraductoriam pro officio advocatorum ;
    170 Divcrsas summulas involutas de pellibus.
   Par ce même testament Henri de Sartines légua à son frère ses vases d'argent
et d'étain, ses ornements et vêtements sacerdotaux, ses meubles. (Original
n° CXII.)
   (1) Le chant avait toujours lieu de mémoire dans l'église de Lyon. Cet usage était
immémorial et particulier à cette église. Les clercs chantaient seuls l'office ; les
chanoines en étaient dispensés. La musique était exclue complètement. « C'est
cette église qu'on dit la mieux servie de France, en laquelle on n'oyt aulcun
chatouillement d'oreille, soit d'orgues ou de musique insolente, telle qu'on en oyt
en plusieurs aultres églises. (Cosmog. univ. de Munster, t. I.)
   Il est des plus intéressant de lire à ce sujet les écrits d'Agobard contre Araa-
laure qui avait blâmé le chant de l'église de Lyon. (De Divina Psalmodia. — De
correctione antiphonaris contra libros IV Amalarii abbatis.)
   Saint Bernard dit aussi dans une de ses lettres : « Pour prendre une juste idée
de la majestueuse simplicité avec laquelle on chantait anciennement les divers
offices, jetons les yeux sur l'église de Lyon ; on n'y connaît aucune sorte d'instru-
ments, pas même le serpent, le plus simple et le plus grave de tous. (Hist. de
l'Ancien Testament, t. IV, p. 57, édit. de 1757.)