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                LES CHAMBRES DE M E R V E I L L E S                563
  tions au musée du Collège romain. (Voir Pernetti, t. II, p. 119 et
  Biog. univ.)
     Dufour était aussi en relations avec Peireisc, lequel le visitait
  dans ses séjours à Lyon. Peireisc recueillit dans ses voyages
 3.000 inscriptions. Du reste, de son temps, on recherchait les ins-
 criptions avec une véritable passion. Reinesius en recueillit 6.000;
 J.-B. Donius, de Florence, 3.000; le cardinal Barberin, 2.000;
 Spon, 3.000 latines et 600 grecques.
    Dufour était également lié avec Jean Graverol, ami et directeur
 de Spon et ministre du culte réformé à Lyon. La révocation de
 l'édit de Nantes l'obligea de se réfugier à Londres. C'était un
 homme d'un très grand mérite, auteur de plusieurs écrits remar-
 qués. Spon lui adressa sa Dissertation sur une urne antique
 qui estoit autrefois dans le cabinet de l'autheur et son savant
 mémoire sur le Bâton de Moyse.
    « M. Dufour, a dit Bayle, sait les langues et les Belles-Lettres,
11 écrit bien et il a toujours entretenu commerce d'esprit avec des
personnes de qualité et de mérite, comme le président de Lamoi-
gnon,M. Du Gué, intendant de Lyon, M. Charpentier, de l'Acadé-
mie française, Mme de Scudery, M. Justel, le chevalier Echardin,
M. Tavernier, M. de Guilleragues, ambassadeur de France à
Constantinople, M. Chorier, historiographe du Dauphiné, M. de
Bonacorse, consul au Caire, etc. Ce fut surtout Dufour qui en-
gagea Spon à se soustraire, par un exil volontaire, aux persécutions
dont la religion réformée était l'objet et qui l'accompagna dans
son émigration jusqu'à Vevey. »




                   CABINET MASCRANY
                            — 1675 —


   Les Mascrany ne sont pas lyonnais, mais originaires des Grisons
où ils étaient connus, dès 1400, comme appartenant à une très
ancienne noblesse de ces pays. Paul Mascrany est le premier de
cette maison, qui se soit fixé à Lyon ; il y fut appelé vers 1580