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560                       LA REVUE LYONNAISE
P. Henri Alby, jésuite, parle fort honorablement de ce cabinet dans
la Préface des Parallèles des Cardinaux, imprimés à Paris cette
année 1644, in 4. »
   En 1672, Mme de Sévigné, en passant à Lyon1, visita le cabinet de
M. de Liergues et ses antiquailles. Elle en parle dans une de ses
lettres. (V. les Nouveaux Mélanges de Breghot du Lut, p. 41.)
   Il est à regretter que Mme de Sévigné, qui a visité les plus
remarquables collections de Lyon, quand elle a traversé cette ville,
ait consacré si peu de lignes à ces collections. Ce regret a, du reste,
été exprimé déjà par M. Gault de Saint-Germain dans une note insérée,
au bas de la page 186 du tome III des lettres de Mrae Sévigné
publiées par Dabilon. Paris, 1823, 12, 8, in-8.
   « Le silence de Mme de Sévigné, dit M. de Saint-Germain (ou
plutôt le peu d'explications qu'elle donne), sur les tableaux de la
ville de Lyon et notamment sur celui que l'archevêque de Vienne
offrit à Mmo de Grignan, est une faute de goût. Une remarque es-
sentielle pour l'histoire du commencement de la curiosité, c'est
que, sur la fin du seizième siècle et durant le dix-septième, on voit
les Lyonnais, grands amateurs de peinture, la ville de Lyon être le
seul entrepôt du commerce des tableaux de toutes les écoles et
Beaucaire, sur le Rhône, étaler annuellement dans ses foires,
leurs productions. On voit les jeunes artistes français se rendant
en Italie s'arrêter à Lyon, y "séjourner, y être employés pour les
gros marchands de tableaux, les administrations et les particuliers.
On trouve encore dans cette ville, dans ses environs et maisons de
campagne, les fragments du goût des Lyonnais à ces époques,
restes des productions de nos meilleurs artistes du dix-septième
siècle et dans l'âge des études. »
   En 1644, le libraire Huguetan, en dédiant à Gaspard de Mon-
conis la traduction du Parfait Joailler, de Boodt, par Jean de
Bachou, mathématicien lyonnais, lui dit qu'il « possédoitun cabinet
dans lequel on voyoit en gros et en détail toutes les merveilles de
l'art et de la nature. » Enfin, il ajoutait : « C'est là, Monsieur,

  1
    M me de Sévigné, pendant son séjour àLyon, en 1672, paraît avoir logé chez Charles
de Chàteauneuf de Rochebonnne, chanoine, comte et chamarier de l'église SaiDt-
Jean Sa maison fait l'angle de la rue Saint-Jean et de la rue Po.-le-Froc. (V. les
nouveaux Mélanges de M. Breghot du Lut. Lyon, 1830, p. 36.)