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478                      LA R E V U E L Y O N N A I S E

imprimé qui en donne une parfaite connaissance. » (Alm. de
Lyon, 1749.)
   M. de Servières, après avoir montré au Roi les raretés de son
cabinet, tira un rideau et lui dit en lui montrant de très beaux
petits enfants qu'il avait fait cacher derrière: Il est juste, sire,
puisque vous avez vu mes ouvrages de jour, que votre Majesté voie
aussi ceux de la nuit. — Le monarque fronça le sourcil et trouva
le propos libre. (Mmo Dunoyer, Lettres historiques et galantes.)
   La description du cabinet de Servières en un volume a eu trois
éditions, suivant Guérard. Nicolas Grolier de Servières a inventé
le cadran ovale qui marque les minutes, par une aiguille qui
avance et recule, dans l'horloge de Saint-Jean, construit en 1598
par Nicolas Lippius et restauré en 1660 par Guillaume Nourrisson.
Cette horloge a occupé plus d'un savant et on lit avec intérêt ce qu'on
a écrit sur la voix vibrante du coq perché sur le dôme de cette hor-
loge, dans le Glossaire des Noëls de La Monoye, et les Notes
d'Amanton sur le Festin du Roi-boit de Bullet. {Tab. hist. de
Péricaud, 27 novembre 1660).
    Nicolas de Servières vécut quatre-vingt-treize ans et s'était fait
 cette épitaphe : « Cy gît qui a vécu longtemps, parce qu'il n'a connu
 ni procès ni médecin. »
    Spon a parlé ainsi du cabinet de M. de Servières : « Quand je ne
 dirois mot du cabinet de M. de Servières la renommée le fait assez
apprendre aux étrangers, et l'empressement qu'ils en font. On y
 voit plusieurs sortes de montres fort surprenantes, des ouvrages
de tour très délicats, et des machines de guerre fort singulières,
enfin presque tout ce que peut faire la mathématique mécanique1. »
    « Ce cabinet a été enrichi par les dons que lui a faits feu le grand
 Prieur deSavigni, homme d'une grande piété et d'un mérite rare, »
a dit Colonia dans son Histoire littéraire de Lyon (p. 782).
    Enfin voici ce qu'a dit aussi M. Grolier de Servières, petit-fils du
fondateur de ce cabinet, dans sa Description publiée en 1719

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    La Mathématique mécanique, suivant l'expression de Lyon, avait déjà occupé
plus d'un savant ; déjà, en 1578, avait paru chez Jacques Jouet un volume intitulé :
Théâtre des instruments       'mathématiques et méchaniques de Jacques Besson,
Daupkinois. Cet ouvrage eut une deuxième édition en 1596. (Tabl. hist., Ant. Péri-
caud, p. 103.)