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420 LA R E V U E LYONNAISE
grands détails 1. Il ne s'agit point ici d'un simple ouvrage de com-
pilation. A côté des documents rétrospectifs les plus précis, figurent
des faits nouveaux, des expériences inédites, fruits des patientes et
minutieuses investigations d'un savant spécialiste. La Revue
lyonnaise, tout en étant surtout une revue littéraire, n'exclutpoint
cependant les études scientifiques d'une certaine portée. Aussi
avons-nous pensé que plus d'un de ses lecteurs aurait désir de con-
naître en quelques mots le résumé des principales pages d'un tel
ouvrage. A côté des considérations scientifiques ou même philoso-
phiques qu'un pareil sujet peut renfermer, il y a aussi les questions
pratiques, hygiéniques qui sont du domaine de tous, et qu'il im-
porte de ne point méconnaître par ces temps d'épidémies, de fièvres
contagieuses, dont la cause est si souvent méconnue.
Quels sont donc les corps que l'air, tel que nous le respirons,
peut renfermer ? Ils sont de deux natures : les uns sont organiques
ou inorganiques, mais absolument morts ; les autres, au contraire,
sont animés d'une puissance vitale étonnante, et peuvent se mul-
tiplier avec une extrême rapidité.
L'air de nos appartements habités, malgré les soins de propreté
que l'on peut y apporter, renferme d'innombrables fibres textiles
diversement colorées, arrachées à nos meubles et à nos vêtements.
Dans l'air des rues, on voit aussi des brins de soie, de chanvre,
de coton, de laine, mais alors associés à des débris terreux de
substances amorphes, d'origine végétale et animale. A la cam-
pagne, où l'air est réputé si pur, ce sont ,au contraire, des fibres
enlevées à l'écorce des arbres ou aux végétaux en voie de
décomposition.
A ces produits organiques, il faut encore ajouter quantité de
produits minéraux de nature très variable et souvent fort com-
plexe: du silex à cassure conchoïdale; des sulfates, phosphates et
carbonates terreux ou alcalino-terreux, tantôt à texture cristal-
line, tantôt à l'état amorphe; des parcelles de carbone que nos
foyers n'ont su brûler; enfin de véritables globules de fer, parfois
même à l'état magnétique.
* Les Organismes vivants de t atmosphère, par M. P. Miquel, 1 vol. in-8 avec
planches et figures dans le texte, Paris, Gauthier-Villars, 1883. Prix : 9 fr. 50.