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BIBLIOGRAPHIE 505 11 était donc nécessaire qu'il y eût un traité d'instruction civique où le jeune Français, appelé à être électeur ou élu, pût étudier ses droit s et ses devoirs futurs, sans que sa conscience fût troublée. C'est ce qu'a fort bien compris M. Arthur Loth, l'auteur de l'ouvrage sur lequel nous appelons l'attention de nos lecteurs. Ce traité est divisé en cinq parties : dans la première, l'auteur traite de la ,1'aiuille et de la patrie ; dans la seconde, de la France "actuelle, de son organisation administrative et politique; dans la troisième, de la France historique; dans la quatrième, de l'ancien régime et de la révolution; dans la dernière enfin, de la vie sociale, travail, propriété,grands principes que l'on invoques! souvent de nos jours pour les méconnaître d'une si odieuse façon. L'auteur termine par un exposé des devoirs de l'homme envers Dieu, envers soi-même et envers le pro- chain. Tel qu'il est, ce livre se recommande donc tout naturellement aux parents chrétiens qui veulent transmettre intactes à leurs enfants les croyances qu'eux- mêmes ont reçues de leurs pères et qui croient que le nom de Dieu est encore le premier à faire entendre aux jeunes générations, le seul vrai fondement de la loi morale. EN VACANCES, essais poétiques, par'HENKI VILL.IKII,2° édition revue et aug- mentée. Paris, librairie des bibliophiles, 1882,1 vol. in-4S. Cet aimable petit volume, publié sans prétention, sera lu avec plaisir et même avec fruit. M. Henri Villard n'est poète qu'à ses heures. C'est un avocat qui se repose du barreau en s'abandonnant aux ailes de l'imagination, cl, comme le disait un jour un de ses confrères, Venant de plaider gravement Quelque vol avec escalade Vers la Muse au rire charmant Il s'évade. Ces évasions sont fréquentes en dépit de la plaidoirie. Mais sa muse ne se con- tente pas de sourire ; elle s'émeut aussi, rêve et pleure. Il y a dans ce petit recueil non seulement de la verve, de l'esprit, de la grâce, de la tendresse, mais aussi un souffle vraiment chrétien. Les pièces, intitulées: Doute et foi, Histoire d'une âme, la Lyre brisée, Tristesse, le Poèmi de la vie, révèlent uil cœur qui a comme les illusions de la jeunesse et qui s'est consolé de leur perte aux sources pures et intarissables de la religion. Qu;imporie la mort à qui doit renaître. S'il sème ici-bas pour l'éternité? M. Villard a semé e.à et là d'heureux vers, qui ont été couronnés aux Jeux floraux, mais jl a semé aussi d'excellentes pensées, qui sont elles-mêmes de bonnes actions et qui conserveront sa mémoire, au delà du cercle toujours étroit des amis, parmi ceux de la saine poésie. H. B.