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338 LA REVU 15 LY'O'NNAISE NOTES SUPPLÉMENTAIRES l.On nom permettra de rappeler ici que, le premier, nous avons parlé des manuscrits de la cathédrale de Lyon daaîuae communication faite à la réunion des Sociétés savantes de la Sorbonne_jde.Saint-Jean de Lyon pos- sède trente-trois manuscrits; M. de Soultrait ne les a pas tous décrits, mais les intéressants détails qu'il a donnés sur les principaux font désirer qu'il complète quelque jour le travail qu'il a lu à la Sorbonne, en le transformant en un inven- taire complet et raisonné de cette mine qu'il vient d'ouvrir si heureusement... » Ici quelques ligaes sur le manuscrit d'Attavente, puis un paragraphe relatif au peintre florentin que nous croyons devoir reproduire en entier: « Attavante degli Atlavanti, de Florence, est un des plus célèbres miniaturistes de la fin du quinzième siècle. Vasari, qui déclare ne pouvoir le désigner que sous l'unique nom d'Attavante, en a cependant parlé dans trois endroits, et notamment à la fin de la biographie de Fra Angelico, où il décrit un manuscrit de Silius Italicus, dont il attribue à tort les peintures à l'Attavanti. La critique moderne est plus avancée que Vasari sur le compte d'Attavante des Attaventi, dont elle sait non seulement les deux noms, mais encore leurs diminutifs Vante et Vanti, ainsi que le nom de son père Gabriello, cela surtout grâce aux excellentes notes des derniers com- mentateurs' de l'historien des peintres, qui font connaître plusieurs œuvres de ce ' maître et nous apprennent qu'il prolongea sa vie jusque vers 1512 tout au moins. Le talent d'Attavanti est d'ailleurs jugé moins favorablement par ces fins et délicats dilettanii que par M. de Soultrait. Tout en accordant à l'Attavanti que ses ornements sont admirables pour l'élégance du style et le fini de l'exécution, qu'il était copioso nelle grande istorie, ils lui reprochent d'être pauvre d'inven- tion nélle piccole dentro le minori inisiali, mesquin dans l'ensemble des figures, etc. » 2. Ces manuscrits proviennent delà célèbre bibliothèque de Mathias Corvin, roi de Hongrie. L'un d'eux (fonds Lavallière, mss. lat. n° 21) intitulé: DM Hieronimi breviarium in Psalmos David, est enrichi de charmantes vignettes et porte la signature de l'artiste : ATTA.VANTKS PINSIT (sic), au verso du premier feuillet. Un autre, un Ptolémée (suppl. latin, n° 871) n'est pas signé, mais on peut l'attribuer sans hésitation à Attavante qui l'a orné de ces camées antiques qu'il reproduisait avee tant de talent.