Revue lyonnaise » n°5 ( 1883 ) » pp.228

228                  LA REVUE       LYONNAISE

   A l'avers, les bustes s'entre-regardent ; les plis du vêtement
du duc forment des zigzags. On compte dix-neuf devises : dix
lacs, dont huit entiers, et neuf marguerites, dont huit entières.
Il manque: les deux marguerites (dont on ne voit que le
pédoncule et les deux feuilles), qui sont, l'une, à gauche, au-
dessus de la tête du duc et au-dessous des lettres FI., et
l'autre, à droite, au-dessus de l'occiput de la duchesse ; le
lac qui est à peu près au milieu, devant le front de la duchesse
(état III, cl). Au revers, l'écusson mi-parti de Savoie et
d'Autriche. Dans la légende: HOMINIBVS, au lieu de HO-
M'NIBVS. Le lac ou cordelière du haut a deux glands à
droite, au lieu d'un seul. Les lettres des légendes et les
 devises sont plus épaisses. Le module est plus petit; il est de
 95 à 99 millimètres.
    Nous n'avons vu de ce type que quatre exemplaires :
    Le premier, de bronze, au musée de Dijon, 98 millim. 4 ;
    Le deuxième (épreuve de gutta percha), au musée de Lyon;
    Le troisième, de bronze, dans la collection de M. G. de
 Clausade, 95 inill. 5. Ce dernier exemplaire, d'une fonte gros-
 sière, a été retouché à certaines pièces de l'écusson, comme si
 l'on eût voulu indiquer les émaux de ces pièces.
    M. de Clausade possède aussi de ce type un exemplaire
 d'argent, de 95 millimètres de diamètre, pesant 147 gr. 400,
 que nous ne connaissons que par une épreuve de plâtre.

    Jean Marende, dans la première ébauche qu'il a faite et qui a
 été conservée, avait jeté dans le champ dix-neuf devises, savoir:
 neuf lacs, dont sept entiers, et dix fleurs de lis, dont sept entières.
    La médaille définitive, primitive, que représente l'exemplaire
 de plomb du musée de Turin, exemplaire qui a les caractères
 d'une épreuve d'essai, a un semis de vingt-deux devises: onze
 lacs, dont neuf entiers, et onze marguerites, dont huit entières.
    En examinant les exemplaires dont l'originalité est certaine,
 on observe que le lac entier placé à peu près au milieu du
 champ a été supprimé ; il l'a été seul ou en même temps que
 d'autres devises non entières. Le fait capital, c'est la sup-
 pression voulue d'une devise aussi apparente.