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186                        LA REVUE LYONNAISE
lui, Euclide résuma les travaux de ses devanciers dans un traité de géométrie
élémentaire qui eut cette rare fortune de rester classique pendant deux mille ans
et presque jusqu'à nos jours. Toutefois le plus ancien ouvrage sur la géométrie
qui soit arrivé jusqu'à nous est dû à Zénodore, qui vivait en 450 av. J.-G.
    Les géomètres primitifs ont constitué à eux seuls toute l'algèbre ancienne ; cette
science étant la théorie abstraite des relations de dépendance des grandeurs, elle
suppose la connaissance des règles de calcul permettant de substituer une formule
 à une autre; or, la théorie des relations de grandeur et celle des calculs de substi-
 tution étaient également familières aux anciens géomètres. C'est ce que M. Marie
 démontre par de nombreux et intéressants exemples.
    Dans la seconde période, après Appolonius de Perge, le grand géomètre, et
 son étude magistrale des sections coniques, nous trouvons un nom qui dépasse tous
 les autres, celui d'Archimède. La biographie et l'étude des ouvrages de ce grand
 homme, occupe plusieurs pages de l'ouvrage que nous analysons, et c'est justice,
 car ses traités de la sphère et du cylindre, de la mesure du cercle, des hélices
 de l'équilibre des plans et des /fluides, etc., constituent une œuvre scientifique
 d'une capitale importance.
    La troisième période va, depuis Hipparque, jusqu'à Théon d'Alexandrie. Outre
  Hipparque, que Delambre appelait un des hommes les plus étonnants de l'anti.
  quitéet le plus grand de tous, dans les sciences qui ne sont pas purement spécu-
  latives parmi les savants les plus connus, dont les ouvrages sont analysés au
  point de vue particulier de l'auteur qui est de montrer le progrès des méthodes
  scientifiques appliquées à la recherche du vrai, on distingue Nicomède, l'archi-
  tecte Vitruve, Sosigène, qui réforma le calendrier avec Jules César, Pline le
  naturaliste, Dioscoride, Ptolémée, Galien.
     Cette dernière partie est encore plus remplie de discussions algébriques et
  géométriques que les deux précédentes ; sans cesser d'être intéressante, la lec-
  ture en devient ardue, et il serait difficile d'en donner ici un résumé suffisant.
     Aussi bien faut-il se borner Ă  un simple compte rendu de ce livre remarquable
  que nous recommandons volontiers aux amis et aux adeptes des sciences mathé-
  matiques et physiques. Ils y trouveront ingénieusement et savamment exposée
  la genèse de leurs sciences favorites.



      MANUEL DE TÉLÉGRAPHIE PRATIQUE par R. S. GULLKY, traduit de l'an-
       glais sur la 7e édition, par MM. BERGER, et BARDONNMJD, 1 vol. grand in-8° de
       640 pages, avec 7 planches et 200 figures dans le texte. Paris, 1882. GAUTHIER-
       VILLARS éditeur, 55, quai des Augustins.

   Depuis que le public a été appelé à faire usage pour la correspondance rapide
du télégraphe et du téléphone, aucun ouvrage aussi complet et aussi détaillé que
celui de R. S. Culley n'avait été publié. Déjà il était arrivé à sa septième édi-
tion, et malheureusement il était écrit en anglais. Deux anciens élèves de l'Ecole
Polytechnique, MM. Berger et Bardonnaut, appartenant tous deux Ă  l'adminis-
tration des postes et des télégraphes, viennent de traduire cet important travail,
tout en le complétant, de façon à le mettre parfaitement au courant des décou-
vertes modernes de la science.
   Sous le titre modeste de Manuel de Télégraphie pratique, ce volume de
plus de 600 pages, renferme non seulement la description et la figuration de