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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 153 sépulcrales tirées des catacombes de Memphis » et sur « l'As ou Livre romaine ». BARTHELEMY (J.-J.) Né à Cassis, en Provence, en 1716, mort à Paris, en 1795, conser-, vateur du cabinet des antiques delà Bibliothèque nationale et auteur du Voyage d'Anacharsis, J.-J. Barthélémy est venu aussi à Lyon étudier les antiquités de cette ville. Il en a parlé dans la première partie de ses Lettres au comte de Caylus pendant son voyage d'Italie, datée sur le Rhône, ce 19 août 1755. « Lyon est plein d'antiquités, dit-il et on en découvre tous les jours. Nous avons vu le taurobole conservé à l'hôtel de ville, de même que la harangue de Claude dont il ne reste plus qu'une partie, tracée non sur deux tables de cuivre, comme l'a dit Spon, mais sur une seule qui avait été cassée en deux. Ce monument est d'autant plus précieux qu'il fixe nos idées sur la manière dont Tacite composa les harangues insérées dans ses ouvrages. Il rapporte celle de Claude d'une manière différente que la table de cuivre. Il paraît qu'il s'était contenté d'en prendre l'esprit et de le traduire dans son style. « J'ai vu le P. Béraud ; nous avons parlé de vous. Il m'a montré ses cabinets, un bas-relief représentant Socrate qui nous a paru fort bien, de petites agraffes de cuivre d'un très bon goût et quel- ques bonnes médailles. Je n'ai pu voir le cabinet de médailles de l'hôtel de ville ; celui qui en a la garde était à la campagne. Le jour de notre arrivée, on avait trouvé une inscription sépulcrale dans un couvent de religieuses. J'ai dîné chez M. le cardinal (Mgr de Tencin). Chemin faisant, j'ai acquis quelques bonnes médailles ; je n'ai encore rien trouvé pour vous, mais soyez persuadé que je ne vous oublierai pas. » Je n'ai pas besoin d'ajouter que le fameux taurobole, la table du Claude et le bas-relief de Socrate dont parle l'abbé Barthélemy sont aujourd'hui au Musée de la ville. Quant au P. Béraud, c'était un jésuite des plus distingués et un savant astronome chargé de