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                         W.-C. BONAPARTE-WYSE                                          393
         E s'ôublidè l'estiéu e la sentour di flour;
         E l'ivèr mestrejè, l'ivèr e la sournuro,
                   Piue e planuro,
         Ounte èro l'Esperanço, e la Fe, 'mé l'Amour?
         Au sepucre empourta, dins lou gaudre qu'esfraio
                   Di Funeraio !
         E'no frejo Cisampo, aigro mai que la mort,
         Coume un coutèu pounchu me pénétré lou cor....
              — E dôu siècle ai mau-di lou sort !

                                      MANDADIS
                              A C. H E N N I O N , D E T O U R S ,

                                    LOU TRADOUTOUR FIDEU



         Au Mirau cristalin di Muso Prouvençalo,
         Volo, tristo Vesioun, sus ti negràssis alo !


   VI. Et j'en venais à oublier l'été et le parfum des fleurs ; et l'hiver était maître des
monts et des plaines, l'hiver avec l'obscurité. Où étaient alors l'espérance et la foi et
i amour ? Emportés au tombeau dans le gouffre terrifiant des funérailles ! Et un vent
glacial, plus âpre que la mort, comme un couteau bien effilé me pénétra le coeur
et je maudis les destinées du siècle.
                                           ENVOI
                              A C. H E N N I O N , DE T O U R S ,
                                  LE TRADUCTEUR FIDÈLE. 1

                    Au miroir cristallin des muses provençales
                    Vole, triste vision, sur tes ailes funèbres !


    Manoir de Saint-John 20 janvier 1881.


 1 M. Hennion va publier sous ce titre : Fleurs fèlïbresqaes, une anthologie provençale
moderne avec traduction en vers français. (Aix, Guitton-Talamel, décembre 1882.)