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LES ARTI|STES LYONNAIS AU SALON DE 1881 457 Impossible de rien rêver de plus frais et de plus gracieux que ces fleurs et ces fruits. M. GOGQUEREL. — Le tableau de M. Gocquerel, Les cerises, est un nouveau succès pour ce peintre au talent si -sympathique. On reste sous le charme devant cette touche délicate, exacte et fine. M. MAISIAT. — Les roses de M. Maisiat paraissent encore tout emperlées des pleurs d'argent de l'arrosoir, comme dirait Gautier. Leurs nuances sont vives, éclatantes, et M. Maisiat les a groupées avec une gracieuse adresse. M. A.-L. PERRET. — Mes compliments à M. A.-L. Perret pour La récolte du jardinier. Ses fleurs et ses pommes produisent un effet charmant et sont d'un boa coloris. M. CORNILLON.—Sur un fond un peu sombre, M. Cornillon nous montre de jolies Roses. La toile n'écrase pas par ses dimensions ce gracieux sujet. C'est là un éloge que ne savent pas toujours mériter les peintres de fleurs. Mme VILLEBESSEYX. — Mme Villebesseyx a ces qualités de facture et surtout cette faculté spéciale de saisir et de rendre les nuances les plus délicates qui sont nécessaires pour la nature morte. Son tableau Avant le duel en est la preuve. On ne peut que louer la perfection du coloris, la sûretéde la touche. Mais Mme Villebesseyx» selon moi, a demandé à lanature morte un peu plus qu'elle ne peut donner. Ce genre doit se borner à reproduire les objets, à nous faire éprouver, comme on l'a dit souvent, le sentiment du poids, de la forme, de l'opacité des choses. Pourquoi vouloir nous traduire un petit drame? La toile est intitulée Avant le duel. Voilà qui est bien. Mais elle pourrait s'appeler tout autrement. Cette épée, ce livre, de prières je suppose, ce coffret d'où s'échappent lettres et fleurs, ce cachet, ce portrait, tous ces objets, très heureusement groupés et rendus d'ailleurs, n'éveillent pas suffisamment l'idée de duel chez le spectateur. Il faut qu'il consulte le livret et qu'il se livre ensuite à un petit travail de réflexion pour comprendre la pensée du peintre. M. SCHMIDT. — M. Schmidt, sous le titre de La bonne mère, nous montre une vache et son veau. M. Schmidt a des qualités sérieuses d'animalier que je suis heureux de constater.