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             L'ANCIEN Q U A R T I E R DBS CAPUCINS                    429
faire remarquer que cette délimitation est incomplète; les confins au
midi ne sont pas indiqués; mais, comme le soir est mentionné deux
fois, il est bien évident que cette répétition est fautive et que, pour le
Champ-Bas, il faut lire vent au lieu de soir. De semblables erreurs
ne sont pas rares dans les documents de ce genre, et, pour ma part,
j'en ai, dans mes recherches, rencontré plus d'une qui m'ont parfois
créé des difficultés inextricables. Mais ici il n'y a aucune obscurité
et la bonne leçon se devine sans peine.
   Je n'oublie pas cependant qu'un autre document de même date
et de même source, donne pour limite à l'estau Champ-Bas de Forez,
le Champ-Haut, ce qui confirmerait la délimitation que je crois
entachée d'erreur. Mais si les deux versions ne sont pas dues à une-
même inexactitude, il faudrait supposer que vers la fin du quinzième
siècle, par suite de l'aliénation d'une partie du Champ-Haut de Forez,
un changement de distribution aurait été opéré dans les deux lots
conservés par les Thomassin et que le côté oriental du Champ-
Bas aurait été annexé au Champ-Haut. Cela se déduit de l'historique
de ce tènement. Au quatorzième siècle le domaine de Forez com-
prenait exclusivement ce qui est appelé plus tard le Champ-Haut,
puisqu'il est dit rétro au delà de la clôture de Saint-Marcel. Plus
tard le propriétaire y joignit le terrain situé en deçà jusqu'à la rue
Sainte-Catherine. De là naquit la distinction de Champ-Haut et de
Champ-Bas, la nouvelle acquisition se trouvant en effet sur une
pente au dessous du domaine primitif. Par la suite la portion occi-
dentale du Champ-Haut fut aliénée et prit le nom de Petit-Forez, et
cette mutilation aurait peut-être, comme je viens de le dire, engagé,
le propriétaire à ajouter une partie du Champ-Bas au Champ-Haut
parce que, celui-ci étant le mieux situé et le plus important, il vou-
lait lui conserver la supériorité qui lui avait valu la dénomination
de Grand-Champ de Forez.
   Néanmoins l'explication de la délimitation pourrait avec non •
moins de probabilité et plus de vraisemblance, être attribuée à une
erreur. Remarquez en effet, Monsieur, que jusqu'au milieu du
seizième siècle, la muraille qui séparait au quatorzième siècle les
deux parties du tènement de Forez, existait encore, ainsi que le
montre le plan de 1550.
   Toujours est-il que, même en admettant l'exactitude des deux ti-: