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302 LA REVUE LYONNAISE VI Les développements dans lesquels je viens d'entrer me permet- tront d'être plus bref relativement aux autres formes sous lesquelles l'énergie peut se présenter à nous. Je me propose de montrer main- tenant que la lumière, le son, l'électricité statique ou dynamique, le magnétisme, ne sont, comme la chaleur, que des manifestations de l'énergie, transformations plus ou moins passagères à travers lesquelles le principe de l'équivalence est toujours rigoureusement observé. Des considérations analogues à celles que j'ai développées plus haut nous conduiraient comme pour la chaleur à considérer ces manifestations diverses comme des modes de mouvement; je n'iu - sisterai pas sur ce point pour éviter les longueurs et les répétitions ; il faut seulement observer en passant que, relativement au son, le doute n'est pas possible; la théorie, d'accord avec les expériences les plus évidentes, les plus concluantes, nous montre d'une façon littéralement palpable que le son ne se produit et ne se transmet que par les vibrations des particules de l'a matière ; sa production absorbe donc une certaine quantité d'énergie. Pour la lumière, l'électricité, le magnétisme, etc., la question serait plus délicate; je ferai remarquer toutefois qu'ayant surtout pour but dans cet exposé de montrer le principe de la conservation dans la série des transformations que peut subir l'énergie, j'aurais pu arriver au but sans faire aucune hypothèse sur la nature des formes diverses qu'elle revêt, en ne considérant que les résultats définitifs et sans chercher à rendre compte du mécanisme des transformations. VII Lorsqu'on dépense en frottement une certaine quantité de tra- vail, si les deux surfaces entre lesquelles le frottement a lieu sont