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    252                     LA R E V U E    LYONNAISE

    de la G renette, pour y estre tiré et desmembré à quatre chevaux,
    et après les quatre quartiers de son corps pendus aux quatre por-
    tes de la ville de Lyon , et la teste fichée au bout d'une lance qui
    sera posée sur le pont du Rhosne 1 ».
        Le 3 décembre 1600, B. de Villars, à la tête des membres du
    siège présidial, assista à l'entrée de la nouvelle reine, Marie de
    Médicis, à Lyon. « Les dauphins, lui dit-il dans son discours, sont
    le présage de la tourmente sur mer, mais un Dauphin royal sera le
    gage de l'éternité de nostre salut 2 ». Le bon président se pressait
    un peu, car le mariage ne se consomma que le 9, à l'arrivée
    d'Henri IV qui fit avertir la reine par Mme de Nemours « qu'il
    estoit venu sans lict, s'attendant qu'elle luy feroit part du sien 3 ».
    La bénédiction nuptiale leur fut solennellement donnée à Saint-
    Jean le dimanche 17 ; mais le mariage par procuration avait été
     célébré à Florence le 5 octobre.
        Nicolas de Langes mourut le 4 avril 1606, à quatre-vingt-un ans,
    jouissant de toutes ses facultés. Mens sanain corpore sano, dit
     l'inscription placée sur son tombeau, à la fin de laquelle on lit : B.
      Villarius,    Lugdunensis agri PrœsesetPrœtor,Senatus Domb.
     Princeps, sooerb mœrens P. C. Son gendre en effet lui fit faire
     des obsèques dignes de sa douleur. Cette douleur fut commune à
     tous les citoyens ; il était le père des pauvres, le Mécène des gens
     de lettres et la ressource de tous ceux qui avaient besoin de son
     secours 4. Par son testament, M. de Langes élit sa sépulture à
     Saint-Georges où sont inhumés Françoise de Bellièvre, sa mère,
     Louise de Vinols, sa première femme, Louise Grollier sa seconde
     femme el ses enfants prédécédés, au nombre de quinze. Il donne
     entre autres choses, à B. de Villars, sa bibliothèque avec tous ses
     livres tant imprimés que manuscrits 5 .
        Un jurisconsulte distingué, Pierre Fons, usant largement du
     style ampoulé et des métaphores à la mode, donne un aperçu cu-
    rieux de l'estime dans laquelle Balthazard était alors tenu par ses
    concitoyens : « Ainsi sous le type de vostre vertu, sous la meureté de
     i
\       N. Camuzat, Mélanges historiques. Troyes. 1619.
       • Harangues de B. de V.
      3
         Traité du mariage du Roy. Honnefleur. J. Petit. 1605, in-8.
      4
         Pernetti, Lyonnais dignes de Mémoires.
      "' At'ch. du départ.