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216 LA R E V U E LYONNAISE bibliographiques que les curieux achèteraient aujourd'hui au poids de l'or, plusieurs bibles du xv e et duxvi 0 siècle, le premier livre de la Genèse avec les notes autographes de saint Augustin,le psautier de saint Jean Ghrysostome écrit en lettres d'or, un livre de prières de la main de saint Jérôme. » De nos jours un éminent savant, M. Léopold Delisle, directeur de la Bibliothèque nationale; nous a encore, bien mieux que M. Lo - rain, fait connaître les richesses de cette collection. En effet voici le passage que je lis à ce sujet dans l'ouvrage publié par M. Léo- pold Delisle en 1876, sous le titre Inventaire général et métho- dique des manuscrits de la Bibliothèque nationale : « Le mo- nastère de Gluny renfermait au moyen âge une bibliothèque dont l'importance répondait à la célébrité du nom de Cluny. On peut en juger par un catalogue qui semble avoir été rédigé sous Tadminis - tration de l'abbé Hugues III vers l'armée 1160 et dont j'ai publié le texte dans le Cabinet des manuscrits, t. II, p. 458. Une douzaine de manuscrits de Gluny se trouvent dans les collections de la Bi- bliothèque nationale qui, en outre, a sauvé de la destruction un grand nombre d'anciennes chartes originales et a recueilli de nom- breuses copies faites à la fin du xni 6 siècle par Lambert de Barive dans le Chartrier de Gluny. » M. Léopold Delisle avait dit en effet dans son Cabinet des ma- nuscrits^. II, p. 458 : « Trois documents du xn e et du xm° siècle nous font connaître l'état de la bibliothèque de Gluny au moyen âge. Le premier est un catalogue qui me semble avoir été rédigé sous l'administration de l'abbé Hugues III de 1158 à 1161. D. An- selme Le Michel qui nous en a conservé quelques extraits dans le ms. latin 13071, fol. 137-139 le désigne ainsi : « Vêtus catalogus biblioihecse cluniacensis tempore Hugonis abhatis factus,uteoc ejus imagine in ultima pagina representaia liquet; ibi videre est tam ipsum Hugonem abbatem quam monachum offerentem illi librum, cum cuculla slrietarum manicarum et acuminati et angusti colobii seu capiluli repriesentatos manifestissime.» D. Martine et D. Durand, lors de leur visite à l'abbaye de Gluny, en 1710, virent ce catalogue « écrit, disent-ils, il y a cinq ou six cents ans sur de grandes tablettes qu'on ferme comme un livre. » (Voyage littéraire, I, p. 228.) Je publie ce document d'après une