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                            SOCIÉTÉS SAVANTES                                      75
   M. Guimet lit une courte notice sur les travaux de Mariette-Bey qui vient de
mourir au Caire, et sur la fondation récente de l'école d'égyptologie à Alexan-
drie, Il semble que ces deux événements sont purement français, tant sont
étroits les liens de la science qui unissent la France à l'Eg-yte. Champoliion
posa le premier les principes de la lecture des hiéroglyphes; parmi ses con-
tinuateurs, Mariette-Bey est certainement celui qui a le plus contribué à refaire
l'histoire des monuments de l'ancienne civilisation égyptienne, comme Cuvier à
rétablir la faune des animaux antédiluviens. C'est un Parisien qui dirige aujour-
d'hui l'école d'Alexandrie. Au surplus,, n'avons-nous pas, à Lyon même, un
cours public d'égyptologie et un musée égyptien? En vérité, il appartenait bien
à notre jeune orientaliste de l'Académie de jeter les premières fleurs sur cette
tombe pharaonique.
   M. Ferraz offre à l'Académie de lui soumettre quelques pages ine'dites d'un
ouvrage qu'il fait imprimer. Il s'agit de la morale, mais de la morale secon-
daire qui préside aux devoirs des hommes envers les êtres inférieurs, animaux
et végétaux. Ces devoirs, acceptés par le sentiment universel des peuples, ont
peu à peu, malgré Descartes, malgré Condorcet, pris place dans nos mœurs et
jusque dans nos institutions modernes. Il y a une secte des végétariens en Amé-
rique, et il y a la loi Grammont en France. Que faut-il donc penser de la créo-
phagie et de nos innombrables hécatombes de bouquets? Question piquante, dont
l'Académie s'empare, à l'instigation de son Président, et qu'elle retourne en tous
gens, Je vous donne àpenser co qu'ont pu dire là-dessus les juristes, les médecins,
les sentimentalistes et les érudits de la docte assemblée! A neuf heures sonnant,
l'on y discutait encore.

  SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE, HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE LYOX. — Session
de 1880-1881, séince du {7 décembre 1881. — Présidence de M. le baron
Raverat, puis de M. de Casonove.
   M. le baron Raverat, président sortant, fait dans un discours d'adieu, un ra-
pide tableau des travaux de la Société pendant l'année 1880.
   M. de Cazenove, nouveau président, en prenant place au fauteuil, adresse à la
Société une allocution dans laquelle il fait un pressant appel à l'activité de tous ses
membres, pour qu'elle se maintienne au rang distingué qu'elle a conquis parmi
les sociétés savantes.
   M. Beauverie, après avoir remercié ses collègues do son élection aux fonctions
de vice-président, donne lecture d'une pièce de vers intitulée : La Chimère.
   M. de la Chapelle lit un travail sur l'établissement de la confrérie de la Misé-
ricorde à Lyon. Cette confrérie fut établie par César Laure, seigneur de Crozuel,
riche négociant de Lyon, qui fit construire, en 1625, une chapelle dans le couvent
des Terreaux. Elle fut autorisée, en 1636, par le cardinal Alphonse' de Richelieu,
archevêque de Lyon. Son but était de secourir les prisonniers et d'inhumer les
corps des criminels qui avaient subi lapeine de mort.
   M. le comte de Gharpin-Feugerolles fait le compte rendu sommaire d'une notice
pleine d'érudition, publiée récemment par le comte Galantino de Milan, sur le
comté de Soucin, en Lombardie, dont l'empereur Henri VII fit don, le 22 fé-
vrier 1313, à Jean I e r , comte de Forez, en récompense des services que ce dernier
avait rendus à la cause impériale en Italie.
   Sous ce titre: La finance et les financiers d'Angleterre, M.Edmond Guillard