Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
5C                       LA R E V U E L Y O N N A I S E

route et de quelle manière on se rendait dans cette ville au com-
mencement du dix-septième siècle. On verra, en ne citant ici que
les principales localités, que, dans ce trajet, notre voyageur tra-
versa successivement la Boisse. Ambronay, Gerdon, Nantua,
Châtillon de Michaille, Longeray et Gollonges, et que, dans ces
deux voyages successifs à Genève, il suivit constamment le même
 itinéraire. Or, si l'on observe que, déjà au cinquième siècle, cette
même route était suivie jusqu'à la Cluse par les moines de Condat
 (aujourd'hui Saint-Claude), pour se rendre de Lyon dans leur mo~
 nastère ', si l'on songe en outre, que l'on s'était borné, au moyen
 âge, à se servir des anciennes voies de communication, créées par
 les Romains et qu'il n'avait guère été exécuté, pendant cette pé-
 riode, que quelques travaux de rectifications partielles, insuffisants
.pour changer leur direction principale, ne pouvons-nous pas, avec
 une certitude presque complète, reconnaître, dans le chemin suivi
 par Golnitz, la voie antique la plus fréquentée, à toutes les époques,
 entre Lyon et Genève ?


                                          I

       PREMIER VOYAGE DE GOLNITZ DE LYON A G E N E V E


   « Maintenant, plions bagage et prenons la route de Genève, où
le lecteur va nous suivre.
 • Ayant séjourné à Lyon,, pendant tout le mois de décembre e*
presque jusqu'au milieu de janvier, nous quittons cette ville pour
aller passer le reste de l'hiver à Genève, après avoir traité, au
préalable, avec un autre guide, auquel chacun de nous devait payer
la somme de vingt-cinq florins de France, valant vingt sols chacun,
pour notre transport et tous nos frais de nourriture, dans le trajet
de Lyon à Genève.
   Nous sortîmes de Lyon, par la porte de Saint-Sébastien2, où

  i Debombourg, Atlas historique du département de VAin.
  2
     Le récit de Golnitz nous confirme, comme on le voit et contrairement à l'avis de
plusieurs auteurs, que l'ancienne route de Lyon à Genève ne suivait point, à la sortie
de notre ville, les bords du Rhône, en passant à la Pape. Après avoir gravi la côte
de Saint-Sébastien, aujourd'hui la Grand'Gôte, elle traversait le plateau de la Croix-