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LES
STALLES ET LES BOISERIES
,DE LA CATHÉDRALE DE LYON
Chacun a lu déjà , et avec une vive satisfaction, la splendide
monographie de la cathédrale de Lyon, publiée, en juillet dernier,
par M. Lucien Bégule.
En décrivant toutes les parties de ce vaste monument, l'auteur
n'a nécessairement pas omis de parler des stalles qui s'y rencontrent
dans le chœur et des boiseries qu'on y avait placées, momentané-
ment, au commencement de ce siècle, lors du rétablissement du
culte; mais, forcément, M. Bégule n'a pu consacrer que quelques
lignes à ces stalles et à ces boiseries. Le hasard m'ayaut mis en
possession de nombreux documents inédits sur ces meubles, j'ai
cru devoir mettre en œuvre ces matériaux, et en faire une notice
spéciale, laquelle formera une page nouvelle non dépourvue d'in-
térêt, peut-être, de l'histoire de cette ancienne Primatiale (Gal-
Harumprima sedes). Deux mots, d'abord, sur sa fondation.
Il est presque incontestable aujourd'hui, d'après M. Guigue, que
l'église Saint-Jean a eu pour fondateur l'archevêque Josserand, qui
a gouverné l'Église de Lyon de 1107 à 1118, après avoir été abbé
du monastère d'Ainay dont il avait achevé l'église que la Révolu-
tion a oublié de démolir.
Cet archevêque commença cette grande oeuvre par le chœur et
la chapelle Sainte-Marie, qui sont des plus remarquables, par