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sente aucun dessin. En dedans de celle-ci, un ornement en volute est
encadré entre deux filets. L'intérieur est occupé par des caissons à rosaces ».
Le journaliste annonce d'abord que la mosaïque avait « environ 3 mètres de
largeur sur 4 de longueur ». Mais il corrige son erreur : « Mesurée dans la
partie mise à nu par les fouilles exécutées, elle a six à sept mètres de côté.
Mais, comme la partie la plus rapprochée de la côte Saint-Barthélémy, qui
passe au-dessus, est encore enfouie sous les terres..., comme il est permis de
croire qu'elle formait un carré parfait, on peut estimer... que sa superficie
totale était de 40 à 45 mètres carrés ». Quant à la conservation de la mosaï-
que, elle était « presque parfaite, sauf une légère dépression au milieu », ou
plus exactement : « La partie centrale présente une dépression sensible et
quelques autres offrent des traces de détérioration faciles à réparer ».
      La mosaïque des Chazeaux est un carré de 6 m. 35 de côté, à champ
blanc et décor discrètement polychrome. Le décor se compose de neuf
panneaux quadrangulaires ornés d'une rosace, alignés sur trois rangs dans
les méandres d'un double filet noir, qui renferment aussi, entre les
 panneaux et sur tout le pourtour de l'ensemble, des carrés moindres
du même filet noir. Un autre double filet noir encadre chaque panneau.
Une seule rosace est unique, celle du centre ; les autres se répètent deux à
deux. Un grand rinceau à tige grêle et feuilles oblongues borde ce décor ;
il est délimité au dedans et au dehors par un filet noir. Un dernier filet
noir termine le champ.
      L'une des mosaïques découvertes à Fourvière, dans le clos du Calvaire,
vers la fin de 1912, par M. Germain de Montauzan x et moi, offre une res-
semblance assez grande avec la mosaïque des Chazeaux ; elle est en quelque
sorte une variante réduite du même type : au lieu de neuf caissons à rosaces,
les méandres du double filet noir n'en contiennent ici que cinq, et ils ne
contiennent pas de petits carrés au pourtour de l'ensemble ni dans les inter-
valles des caissons. L'insignifiance du décor est la même ; le travail est sen-
siblement plus fin.
                                                        Philippe FABIA.


    1. Voir Germain de Montauzan, les Fouilles de Fourvière en 1913 et 1914 ; Lyon-Paris, 1915 (Annales de
V Université de Lyon, nouv. série, II, fasc. 30), p. 8 et suiv.