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  s'élevait à 304 fr. 80. L'architecte de la ville, Dardel, le réduisit à 93 fr. 70,
  alléguant que la majeure part des travaux représentait des améliorations
  faites par le propriétaire à son local. Or, « la ville n'a accepté la mosaïque de
  M. Cucherat qu'à titre gratuit et aux seules conditions de réparer les dom-
  mages causés par son enlèvement ». Cucherat protesta l contre « une erreur
 dont il ne pouvait être dupe » et menaça de recourir à la justice. Mais le
 maire l'informa 3 qu'après nouvel examen du mémoire la ville consentait à
 lui payer une somme de 260 fr. 52, et son acceptation 3 mit fin à l'incident.
  Comarmond ne donne pas la date de la repose. Elle aurait eu lieu au com-
 mencement de 1845, d'après une annotation marginale à la lettre du 5 août
  1856 4 par laquelle le préfet annonce à l'architecte que le conseil municipal
 a ouvert au budget un crédit de 600 francs pour entourer d'une barrière « la
 mosaïque Cucherat dans la grande salle des plâtres ». C'est la date la plus
 probable, quoique deux autres pièces indiquent 1847, le devis de Mora, du
 28 décembre 1874 5, pour le déplacement dont nous allons parler, et la
 lettre de l'architecte 6 transmettant le lendemain ce devis au préfet.
       Quoi qu'il en soit, ce fut la première mosaïque posée dans cette galerie
 installée en 1839 au premier étage de l'aile orientale 7. Nous avons vu que la
 mosaïque des Jeux du cirque et celle des Exercices de la palestre vinrent l'y
 rejoindre en 1870 ; mais qu'une des trois seulement, la mosaïque des Jeux
 du cirque, se trouve encore aujourd'hui dans cette partie du palais Saint-
Pierre 8, devenue la galerie des peintres contemporains après avoir été le
musée Bernard 9. Lorsque la première transformation s'accomplit, il fallut
diviser le local en plusieurs compartiments et certaines des cloisons eussent
coupé les deux autres mosaïques. L'inconvénient paraissait négligeable à
M. Bernard, qui proposait tout simplement de les couvrir. Mais le direc-
teur, Martin-Daussigny, fit observer que ce sacrifice n'irait point sans pro-

   1. Ibid.,7avtù 1845.
   a. Ibid., 5 mai 1845
   3. Ibid., 26 juin 1845.
   4. M" g.
   S- M'a.
   6. M'b.
   7. Voir Eug. Vial, dans les Musées de Lyon (en IQO6), p. 16
   8. Voir ch. I, § IV.
   9. Vial, ibid., p. 17 et 20