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               DE L'ANTIQUITÉ A LA RENAISSANCE             2J5

romains, pendant une période de cent années, ne conte-
naient nulle image, le culte devant être exclusivement
spirituel. Plutarque dit cependant que Numa prit sous sa
protection les artistes résidant à Rome, institua des corpo-
rations, forma des associations d'orfèvres, d'artistes en
bronze ou en terre cuite.
   Tarquin l'Ancien enfreignit la loi défendant de retracer
les effigies des Dieux dans le dessein de les adorer. Ce roi
confia à Vulcanius de Véies l'exécution d'une statue de
Jupiter dont je parlais plus haut, et destinée à être placée
dans le temple de Jupiter Capitolin, commencé par ce
monarque et terminé par Tarquin le Superbe.
   Les statues qu'on pouvait élever en l'honneur des per-
sonnages illustres ne devaient pas dépasser trois pieds de
hauteur. On leur donnait le nom de Tripedancœ. Celles de
plus petites dimensions, qu'elles fussent d'or, d'argent, de
bronze ou d'ivoire, s'appelaient : Sigillx. Il est impossible
de dire si ces statues étaient érigées pendant la vie même
des personnes qu'elles représentaient. S'il en est ainsi, elles
appartenaient au style étrusque. Quant aux statues de
Romulus et de Tatius mentionnées par Pline ( i ) , comme
elles étaient nues, c'est-à-dire du style héroïque hellène que
Rome ignorait, il n'est pas probable qu'elles appartinssent
à l'art étrusque. « La nudité qui était dans les mœurs
grecques n'était point dans les mœurs romaines, » remarque
àYce raison Ampère.
  Plutarque, au cours de la Vie de Numa, nous donne le
nom d'un sculpteur romain, Mamurius Vetturius, à qui
Numa confia les reproductions de YAncile, ce bouclier sacré
qu'on croyait tombé du ciel comme gage de la protection

  ( i ; Libr. xxxv, n , 3.