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2)6 PIKRRE ESKRICH L'autre partie comprend son établissement définitif à Lyon en 1565 et le séjour qu'il y a fait jusqu'en 1590. Pendant ces vingt-cinq dernières années, il a fait des absences dont nous ignorons la durée. l i a travaillé pour des impri- meurs à Genève et nous savons qu'il s'est rendu en 1584a Aix en Provence. Nous avons donné, dans notre essai sur les Graveurs sur bois à Lyon au xvic siècle, un aperçu de l'œuvre gravé d'Eskrich. Il sera d'autant plus nécessaire de revenir sur ce sujet que nous disposons à présent de renseignements certains sur nombre de pièces de cet œuvre. Nous avons parlé de la première partie de la vie d'Eskrich. Disons ce qu'il fit pendant ce temps. On ne sait rien de lui quand il était à Paris. Eskrich, pendant son premier séjour à Lyon, a produit quelques ouvrages qui ont attiré l'attention des historiens de l'art et dont aucun de ceux-ci n'a pu découvrir l'origine. C'est qu'Eskrich le Parisien, pour un motif ignoré, avait caché son nom à la désinence germanique, sous une sorte de pseudonyme, et n'était connu que sous le nom de Pierre Vase. Au xv c et au xvi c siècle, les peintres ne signaient pas leurs œuvres ; à plus forte raison les dessinateurs et les tailleurs d'histoire, placés dans une condition d'infériorité, ne devaient pas avoir la pensée de sortir de l'obscurité où on les laissait. Eskrich a fait exception. On en aura plus loin la preuve. Mais déjà , lors de ses premiers travaux, il a voulu s'affirmer. Il a signé des initiales de son pseudonyme P. V. (Pierre Vase). Nous avons dit quelles étaient les pièces signées de la sorte ( i ) , nous les signalerons de nouveau. (1) Graveurs sur boisa Lyon, 1898, p. 60 à 65.