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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY 93 père. Enseigne le 8 juillet 1753, lieutenant le 15 novem- bre 17 5 5, il recevait ses provisions de capitaine le 1 er juin 1759.. Le I er août suivant, il était blessé à Minden. Un an après, dans la nuit du 15 au 16 octobre 1760, de garde à Closter- Camp, tout près du pont, il répondait un des premiers au cri du chevalier d'Assas, dont l'héroïsme sauvait notre armée (1), et tombait aussitôt, le côté traversé par une balle. « Cet officier a fait sous mes yeux la campagne de 1757 en Allemagne », écrit au ministre le maréchal de camp Vaugiras. « Il a servi avec zèle et distinction. Je l'ai vu blessé. Je le crois très susceptible de la grâce qu'il demande. » La faveur sollicitée était une pension pour ses 39 ans de service, dont six campagnes de guerre. Claude-Antoine ren- trait à Montbrison le 3 mars 1763. Cette retraite eut les conséquences les plus malheureuses. « D'une conduite non exempte de reproches, criblé de « dettes; Duguet fut déshérité par ses parents. Sa mère, « toutefois, ne voulant pas qu'il manquât du nécessaire, lui « assigna une pension annuelle et viagère (2), non saisis- « sable, de 300 livres payables de six mois en six mois par « avance. » Au début de la Révolution, le 18 mars 1789, le cheva- lier Duguet figura parmi les comparants à l'assemblée de la (1) Placé au centre de l'armée, dans des marais, le régiment d'Auvergne s'empara d'un canon et d'un étendard, mais il paya ce succès trop cher, il eut près de 800 hommes mis hors de combat et 58 ofEciers tués ou blessés. (2) Lors de la donation qu'elle fit de ses biens en laveur de sa fille Marguerite, laquelle épousait, le 15 octobre 1768, Claude-François Le For- mier de Changeac, écuyer, ancien commandant au régiment de Pro- vence, chevalier de Saint-Louis. (Lettre de M. le baron René Dugas de la Catonnière).