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         DE MONSEIGXEUR CAMILLE DE NËUFVILLE                 *   I 29 :

   Beaucoup de curés ne font pas résidence en leur cure
sous différents prétextes. D'abord parce que la maison
curiale n'existe pas, d'autres, comme à Saint-Trivier-sur-
Moignans, parce que le climat est mauvais. Comme la
cure de cette petite ville rapportait plus de 2.500 livres, ce
qui est énorme pour l'époque, il trouvait plus commode
d'y placer un vicaire. Les curés, dans la plupart des
paroisses, touchaient habituellement le tiers de la dîme
pour leur traitement et le présentateur de la cure avait les
deux autres tiers. Ils avaient en outre le revenu de plusieurs
parcelles de terre, une portion sur les blés et autres
légumes, les novales, etc. (1). Le luminaire avait aussi une
rente pour la cire et l'entretien des ornements, etc. Lors-
qu'il y avait besoin d'un calice ou d'un ciboire, le luminier
faisait faire des quêtes et les habitants se cotisaient. Le ou
les luminiers devaient rendre compte chaque année de leur
administration au curé et aux plus anciens de la paroisse,
mais bien souvent ils ne le faisaient pas. Ils étaient changés,
en général, chaque année ou après une période déterminée.
Quelquefois, comme à Ambérieu-en-Dombes, le sieur
Châtelain faisait fonction de luminier depuis une douzaine
d'années et gardait les clefs des ornements. Le procès-verbal
de cette visite mentionne une croix d'argent valant de
400 à 500 livres, toute neuve.
   La tenue des registres paroissiaux par les curés n'était
pas encore générale, beaucoup n'inscrivaient que les actes
de baptême nécessaires à la première communion ; les
actes de mariage et de sépulture ne seront généralement
pas tenus partout avant le commencement du xvme siècle,



  (i) On appelait novales les nouvelles terres défrichées.