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GEORGES DE CHALLANT 185 Aux côtés du prieuré, Challant fit procéder à la restauration complète du cloître et de l'église : les voûtes de l'un et de l'autre furent entièrement refaites. On retrouve ses armes dans les pendentifs de la belle voûte ogivale de la Collégiale. Plus tard, il en compléta la décoration par l'établissement de magnifiques stalles, dont il confia l'exécution à un Gene- vois, Pierre Mochet. Au-dessus de chacunes d'elles, celui-ci a placé les images des apôtres, des prophètes et des saints les plus vénérés dans la vallée d'Aoste. Les bras qui séparent les sièges sont formés de divers animaux, qu'on retrouve dans toutes les œuvres de cette époque, et qui sont souvent autant une critique qu'un motif d'ornementation. L'exécu- tion en est du reste parfaite et peut supporter la comparai- son avec les plus beaux monuments du xve siècle. Pendant cette longue période d'absence, G. de Challant était représenté au chapitre de Lyon, lorsque quelques circonstances l'exigeaient, par un fondé de pouvoir, géné- ralement par son cousin, le chanoine Mathieu de Talaru. Ces circonstances sont presque toujours des questions d'intérêt : ce sont des permutations avec d'autres chanoines, sur les parts perçues dans le revenu de l'église ; on en trouve au 23 juillet 1464, H et 23 juillet, 13 août, 3 sep- tembre, 6 et 8 novembre, 10 décembre 1466, 14 janvier, 19 octobre 1467, 14 décembre 1468, 27 juin 1469, 26 novembre 1471 ; ce sont encore des règlements de sommes dues par lui. Le 14 décembre 1468, on publie le rôle des chanoines qui n'ont pas payé leur paye (1) : (1) Le terme paye avait trois acceptions fort différentes : il exprimait dans l'une, l'ensemble des revenus du chapitre, dans l'autre, la part revenant à chaque chanoine sur cet ensemble, dans la troisième, enfin, les sommes que chaque chanoine était au contraire tenu de rapporter