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296                      NÉCROLOGIE

   Suivant ses désirs tout discours a été interdit à ses funérailles.
Mais nous sommes heureux de pouvoir reproduire ci-après le
discours prononcé, dans la séance de l'Académie du 3 mai der-
nier, par M. Lafon, président, et dans lequel l'orateur a rendit
un juste hommage à sa mémoire.
                                        LA RÉDACTION.




          MESSIEURS,


   Pour obéir à un pieux devoir, toujours religieusement
observé par l'Académie, je viens, en son nom, adresser un
suprême adieu à un confrère si justement aimé de tous, au
Dr Humbert Mollière.
   Sur le bord de cette tombe, un douloureux souvenir vient
encore s'ajouter à notre tristesse. Comment oublier en
effet, après le court intervalle de trois années, le jour où,
tristes et silencieux, nous nous séparions du vénéré père de
celui que nous pleurons aujourd'hui.
   Antoine Mollière est mort comblé de jours, après avoir,
pendant trente-trois ans, fait honneur à notre Compagnie.
Son fils Humbert nous est enlevé dans la force de l'âge,
au milieu de ses œuvres de dévouement, au milieu de ses
recherches scientifiques et historiques, dont la fécondité
nous étonnait et dont l'intérêt nous charmait.
   Nous n'oublierons jamais cette physionomie souriante,
cette bonté franche qui n'avait rien de banal, car elle était
ornée de cette politesse exquise dont il avait respiré le
parfum, dès l'enfance au foyer de sa famille.
    Humbert Mollière, né à Lyon, le 30 mai 1845, avait fait
ses études classiques à l'institution des Minimes, ou il a