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                    DE L'ART SACRÉ A TURIN                     279

plus facilement avec lui, toutes ses sympathiques impressions.
   Ainsi s'est passée cette belle cérémonie de l'inaugura-
tion qu'un temps splendide a spécialement favorisée : nous
disons spécialement, car, bien longtemps avant ce jour,
comme depuis, le temps n'a pas cessé de contrarier les
travaux des exposants; mais dès le 25 mai, tous les arran-
gements étaient heureusement terminés.

    Cette Exposition religieuse comprend un amoncellement
 de richesses dont il serait difficile de se faire une idée ;
 elles sont telles, d'ailleurs, qu'on ne pourrait pas en réunir
 de semblables dans aucun autre pays catholique.
    Là, se trouvaient assemblés par ordre du roi les trésors
 de toutes les églises d'Italie, c'est-à-dire toutes les merveilles
 accumulées par les siècles sur cette terre privilégiée, où
l'art, sous toutes ses formes, surtout l'art sacré, a été
immortalisé par les chefs-d'œuvre des plus éminents génies.
    Nous ne doutons pas du succès considérable que doit
obtenir une aussi splendide exposition; les hauts encoura-
gements ne lui ont pas fait défaut. Outre un prix de
 10,000 francs offert par le pape Léon XIII, le roi Humbert
a envoyé pareille somme pour prix d'un concours dont il a
lui-même donné le sujet : l'alliance des sentiments religieux
et des idées patriotiques.
    Le Gouvernement français n'a pas voulu rester étranger
à cette manifestation de l'art sacré; il a délégué pour le
représenter officiellement M. de Maulde de la Clavière. Par
son intermédiaire, M. Rambaud, ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts, a envoyé une importante série
d'aquarelles d'Alexandre Denuelle, exécutées au dixième,
il y a une quarantaine d'années, d'après les fresques du
Palais des Papes à Avignon et appartenant à la Commission