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deux é'vêques et de plus nombreux abbés. On remit à
l'examen la situation conjugale, plus qu'irrégulière, du roi
et on le déclara interdit, s'il persistait à ne pas se séparer
de la femme légitime qu'il avait enlevée à un de ses vassaux,
Foulques d'Anjou. Philippe Ier, aveuglé par la passion,
devait malheureusement attendre encore longtemps, avant
d'être sensible aux censures ecclésiastiques et de répudier
sa concubine et son péché.
    Qjuelque temps après, Hugues prit le bourdon de pèlerin
et s'achemina vers les Pyrénées et vers Saint-Jacques de
Compostelle. Pendant qu'il était en route, arriva à Lyon
l'invitation d'assister au concile de Plaisance, en Lombardie,
dont l'ouverture était fixée au Ier mars. Il n'en fut sans
doute pas informé assez tôt, n'envoya pas d'excuses et,
selon les règlements, son nom fut proclamé, à la fin des
sessions, parmi les absents dont les pouvoirs étaient retirés
et suspendus. On ne s'explique pas autrement ce qui sem-
ble n'avoir été qu'un malentendu, sans gravité et de briève
durée. Tout s'éclaircit et fut arrangé, lorsque le pape et
 l'archevêque se rencontrèrent au Puy, la même année, et
célébrèrent ensemble l'Assomption -dans le sanctuaire de
 Notre-Dame des Anges. L'empressement, apporté par le
 légat à rejoindre Urbain II, déposerait, au besoin, en faveur
 de la persistance de ses sentiments de respect et de défé-
 rence parfaite. Ils éclateront du reste plus vivement encore,,
 peu de semaines après,à Clermont, et le Souverain-Pontife,
 quoique tout occupé par la prédication de la croisade,
 surpris lui-même de l'enthousiasme que déchaîne sa parole,
 réglera le conflit soulevé par Richer de Sens contre la
 Primatie; il sanctionnera, par une seconde bulle et les éloges
 les moins suspects, les privilèges que Grégoire VII avait déjà
 consacrés en faveur de notre Église. C'est après la clôture