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i38              UN PRÉCURSEUR LYONNAIS

 j Le mètre nous est donné comme représentant la
dix-millionième partie du quart du méridien terrestre. Or ce
quart dé méridien a- été évalué sur dix de ces degrés de lati-
titude, auxquels Mouton avait, lui premier, demandé son
étalon, dé mesure.
   Dé plus, les calculs ont porté sur un quart du méridien
seulement et rien ne prouve que les trois autres quarts lui
soient semblables. Tout indique, au contraire., que la terre
n'est pas parfaitement sphérique et que" les'déformations du»
pôle sud peuvent être différentes : de celles du pôle nord.
Et puis, sur un même point, l'écorce du globe subit, d'une
époque à l'autre, des mouvements de dilatation ou de
retrait ; si l'on recommençait l'opération du siècle dernier,
il y aurait grande chance pour que l!ori constatât des
différences.
   Enfin, dans la mensuration du méridien de Paris, il y a
eu dès erreurs de calcul, aujourd'hui reconnues. Le dix-
millionième en avait été fixé à 443 lignes 29e, alors que la
dimension réelle paraît être de 443 lignes 310. D'autre
part, le mètre a été porté à 443 lignes 390 : si faible que
soit la part faite à la convention, il y en a une.
   Aussi, M. Michel propose-t-il de remplacer la définition,
du mètre, actuellement en usage dans les écoles, parcelle-
ci : « Le mètre est là longueur d'une barre de platine
déposée dans une armoire du bâtiment des Archives
nationales, à Paris. »
                                *

  A Mouton appartient donc la priorité de l'unité de
mesure, empruntée aux dimensions du globe terrestre.
Mais son principal mérite est d'avoir fait reposer son
système sur le calcul décimal, avantage qui, depuis, a plus