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                    CHbZ LliS BROCANTEURS                    H5

   ]e me suis hâté de faire mon profit de cette trouvaille,
pour m'aider dans une petite étude que je me propose
d'écrire sur l'histoire de la fameuse cité bressanne « Périma
Perugiarum, urbs imprenabilis ».
   Les livres les plus intéressants coudoient souvent les
collections les plus banales. Je vous signalerai ainsi une
magnifique Histoire civile de la Ville de Lyon du R P. de
Saint-Aubin contenant ses magnifiques gravures au grand
complet, ses frontispices, son beau titre sans aucune tache,
mêlée à une ancienne cuisinière bourgeoise et à un Diction-
naire latin-grec dans le plus déplorable état. Par quelle
heureuse inspiration ai-je fouillé dans ce tas poussié-
reux !
   Le plaisant le dispute parfois au sévère : un jour c'est
une petite plaquette de quelques pages qui tombe entre mes
mains : Sermon prêché un Vendrdi-Saint à un régiment
d'hussards suisses à Lyon, 1818, sans nom d'imprimeur. Le
texte en est gaulois, plein de verve, sans grossièreté. C'est
de la grosse farce, du calembourg qui n'a rien de blessant.
   La balle d'un marchand de vieux chiffons me livre des
documents très curieux sur l'histoire de la Révolution à
Lyon : Lyon tel qu'Hélait et qu'il est, ou tableau historique de
sa splendeur passée, suivi de l'histoire pittoresque de ses malheurs
et de ses ruines. — Lyon, 1807 — eiLes Crimes des Jacobins,
sans nom d'auteur, 1801, Lyon, pour des prix absolument
dérisoires. Ce sont les petits profits du chercheur; ces jours-
là se marquent d'une pierre blanche.
   J'ai trouvé, un de ces jours heureux, à des prix dérisoires,
Les Bugésiennes, œuvre de jeunesse de notre si aimable et
si érudit bibliothécaire, Aimé Vingtrinier ; le petit opuscule
a été édité en 1848 — ce qui ne rajeunit pas son charmant
auteur. — Il porte une dédicace à la plume à M. Renaudin,