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     PROMENADES HISTORIQUES DANS i/ANCIEN FOREZ              41

   Le 8 avril, après sommation et interpellation transmises
parDucret, huissier, ils entreprirent l'étude et la vérification
des pièces, proposées à leur examen; leur rapport, clos le
30 avril, à la suite de seize séances, fut déposé le 5 mai,
avec déclaration réitérée qu'il était sincère et véritable.
Une copie en a été conservée, dans le dossier qui nous est
parvenu, et nous avouerons l'avoir lu sans fatigue et
sans ennui. Il n'a pas moins de seize pages de grand
format et il se recommande par les caractères d'une œuvre
consciencieusement élaborée, d'hommes du métier, habiles
et impartiaux. Leur méthode reposait entièrement sur
l'observation; ils avaient, par exemple, choisi les lettres,
qui entrent le plus ordinairement dans la composition des
mots, les m, les n, les s, ils les avaient comparées et ils
avaient découvert, en si grand nombre, de telles dissem-
blances, de tels écarts de forme et de ligature ; ils en
avaient été, convenaient-ils, si frappés, qu'il leur avait été
impossible de ne pas nier que la quittance fût le fait de
l'ecclésiastique, auquel ou l'attribuait. Pour la signature,
ils la décomposèrent et l'analysèrent, lettre par lettre, et
chaque lettre trait par trait, jambage par jambage, linéament
par linéament; ils avaient constaté le même degré de
fausseté, les "mêmes maladresses d'imitation. Ils se résu-
maient par ces mots : « Le corps d'écriture de la quittance
désavouée, à la suite de laquelle est la signature Parisis
curé, est aussi faux que la signature elle-même; ni l'un, ni
l'autre n'ont été le fait du curé Parisis, dont les signatures
authentiques sont consignées dans le registre de sa paroisse
que nous avons sous les yeux (1). »



  (1) Extrait des minutes 4u greffe du Présidial de Lyoq.