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476                    HENRI HIGNARD

qu'il les guérit, leur fait sentir aussi plus vivement leurs
souffrances.
   Fortifions-nous, mon ami, contre ces souffrances ; fai-
sons-nous une âme qu'elles ne puissent abattre, souffrons-
en le poids avec courage et qu'elles ne nous empêchent pas
de marcher d'un pas ferme au but que nous devons attein-
dre. Ce but, c'est la réalisation de la volonté de Dieu et de
tous les devoirs qu'il nous a imposés ici-bas. Nous devons
l'atteindre, dis-je ; sous quelles peines, tu le sais! mais
aussi avec quelle récompense !
   Aimons-nous, mais sans faiblesse, comme s'aimaient
ces apôtres qui n'avaient qu'un cœur et qu'une âme, disent
leurs Actes, mais qui, lorsque le moment fut venu d'ac-
complir les ordres du maître se dirent adieu avec joie, et
d'un pas résolu se dispersèrent dans le monde, pour ne
plus se revoir qu'au ciel.
   Adieu, mon ami, que ce soit la conclusion de mon
billet. Ecris-moi et souvent. Je te promets de te répondre.

                              Celui qui t'aime le plus.



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                                 Vendredi 6 novembre 1840.


   Mon très cher ami, le temps passe bien vite, voilà la
pensée qui me frappe sans cesse. Je viens de relire ta lettre
et les bras m'ont tombé, quand je me suis souvenu que je
l'avais reçue il y a treize jours. Vraiment je ne le croyais
pas. Dorénavant voici ce que je vais faire, j'aurai une.