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4é'2                 AMPHITHÉÂTRE          DE FOURVIERE

au milieu, du bruit incessant des bêtes féroces, hôtes indis-
pensables des amphithéâtres romains.
   En dehors de la question de droit, il est matériellement
impossible qu'une grande distance séparât la prison de
l'amphithéâtre. Or, on peut évaluer à 1.500 mètres la lon-
gueur du chemin qu'il fallait parcourir pour aller du Palais
du gouverneur à l'Amphithéâtre gaulois. De plus, ces deux
points extrêmes sont séparés par une dépression de 90 mètres
dans laquelle coule la Saône. Pour avoir une idée de la
manière dont les martyrs auraient été traités, pendant ce
long trajet, écoutons le récit de témoins oculaires. .
   Il s'agit d'un vieillard, plus que nonagénaire, du véné-
rable évêque Pothin, qui est traîné, par des soldats, de sa
demeure au Forum :

   « Il était, dans le trajet, accompagné des magistrats de
la Cité et d'une foule immense qui vociférait toutes sortes
d'outrages contre lui... » A peine a-t-il affirmé sa foi
« qu'il est brutalement arraché du tribunal et on lui fait
subir toutes sorres de mauvais traitements. Ceux qui l'en-
tdurent, sans avoir égard à son âge, le frappent des pieds
et des poings (1), tandis que les plus éloignés lui lancent
ce qu'ils ont sous la main... Enfin, respirant à peine, il est
jeté dans un cachot, où il il expire deux jours après. »

   Le peuple, qui traitait ainsi un vieillard de 90 ans,
n'aurait pas épargné les injures aux autres martyrs pendant
leurs fréquents trajets de la prison à l'amphithéâtre du
Condat. Or, sur ce point, la lettre des chrétiens de Lyon a



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