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                 AMPHITHÉÂTRE DE FOURVIERE                   359

   Le mur courbe qui m'avait mis sur les traces du monu-
ment fut suivi assez loin pour qu'on pût trouver deux
autres rayons, et le cinquième jour, au moment du départ
de M. Jules Deseilligny, on était sûr d'être sur la bonne
voie, mais on ne pouvait rien affirmer ni sur la forme des
courbes ni sur la grandeur du monument. Il me fallut plus
de deux mois avant d'atteindre le treizième rayon, car on
avait beau arracher la vigne, les pelles des terrassiers ren-
contraient toujours des racines qui les gênaient beaucoup.
   Quand on avait un rayon, on cherchait le suivant en fai-
sant creuser à une distance égale et, comme la pioche n'est
pas un instrument de précision, on croyait le retrouver à
l'endroit indiqué. J'ai reconnu depuis que ces divisions ne
sont pas tout à fait égales.
   Ayant ainsi trois rayons suffisamment écartés, je marquai
leurs traces sur le mur qui me sépare de la Compassion et,
à l'aide de triangles semblables, je reconnus que ces trois
rayons ne se coupaient pas au même point. Les courbes
étaient donc elliptiques, puisqu'elles n'étaient pas circulaires,
et le monument un amphithéâtre.
   Notre savant collègue M. Allmer, quiavaitsoutenu depuis
longtemps que l'amphithéâtre des Martyrs devait être sur la
colline de Fourvière, constata avec joie qu'il ne s'était pas
trompé.
   M. Grisard, qui est au courant de toutes les découvertes
archéologiques faites à Lyon, déclara tout de suite que les
hypothèses faites jusqu'ici, ne pouvaient pas être soutenues.
   Le baron Raverat n'hésita pas à renoncer à son hypo-
thèse sur la rue Tramassac.
   Renan s'est un peu occupé de cette question, au moment
où il écrivait la vie de Marc-Aurèle, et les différents empla-
cements qu'on lui a indiqués, lors de son passage à Lyon,